Ce vendredi 11 octobre, l’ambiance est plutôt morose, lors de l’assemblée générale de l’association Aignan y Toros. Deux raisons à cela : le budget pour organiser les traditionnelles Pâques taurines d’Aignan est, actuellement, restreint, et la dernière corrida, à Pâques 2019, a été décevante – à cause du bétail.
L’association a 72 adhérents, soit cinq de plus que l’année précédente. Les bénévoles ont effectué des travaux de restauration dans les arènes et cherchent de la publicité.
Le budget
Le budget est restreint en lui-même, notamment parce que Thierry Cazaubon, partenaire individuel à 50 %, décide d’arrêter ce partenariat. Il y a d’ailleurs un déficit, car il n’y a eu que 900 entrées payantes : il en faut 1 300 pour atteindre l’équilibre. Le budget est restreint, aussi, face à l’augmentation constante des rémunérations exigées par les toreros et leurs suites, et face aux exigences des éleveurs – moins nombreux - encouragés à augmenter les prix de leur bétail (4 % par an) par une concurrence grandissante. Alors qu’il est impossible d’augmenter le prix de l’entrée.
La solution examinée par le conseil d’administration est de proposer un partenariat à un ou plusieurs aficionados.
Une corrida 2019 décevante
Pourtant, la journée de Pâques débute par une « très bonne novillada du Lartet ». François Darroux (1) qui la raconte, note que Solalito (2) a été très bon, en « sachant s’adapter à chacun de ses adversaires », dont le 4e novillo, « le plus intéressant du lot ». Alvaro Burdiel (3) est mis en difficulté par un toro rapide, qui charge de loin et se retourne très vite : « ce qui demande un torero confirmé ». Il coupe quand même une oreille à son 2e toro.
La corrida a lieu avec des toros de Lora San Gran pour Domingo Lopez Chaves, Octavio Chacon et Alberto Lamelas. Les toros manquent « de caste [race], de fond et de force ». Au point que le 6e se couche avant même d’avoir été piqué… « Du jamais vu ». Thierry Cazaubon juge que l’on aurait pu remplacer le toro déficient.
Mais les toreros n’ont pas démérité : le cartel était très alléchant, digne d’arènes de 1re catégorie. Alberto Lamelas, chouchou du public, a coupé deux oreilles et il est sorti a hombros (en triomphe).
François Darroux annonce que La Coordination a adressé aux pouvoirs publics un courrier contre un projet de loi visant à interdire les corridas aux moins de 16 ans : « ce serait la fermeture des écoles taurines ». L’assemblée applaudit et Jacques Rozis de souligner que la violence ne vient pas des corridas. Et que les jeunes des écoles taurines sont bien équilibrés.
Trophées
Le Trophée Occitanie 2018 a été remis à la ganaderia du Lartet (à Paul Bonnet) par les représentants de la Coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard. Le novillero qui reçoit ce Trophée est Solalito.
Le Trophée de Gascogne remplace Le Trophée du Val d’Adour. Il est organisé par l’Amicale des clubs taurins du Gers. Il a lieu dans sept arènes organisatrices : Aignan, Castelnau-Rivière Basse, Maubourguet, Plaisance-du-Gers et Riscle. Auxquelles se sont ajoutées Vic-Fezensac et Éauze.
Le Prix de ce Trophée est un toro à toréer, venant des ganaderias Lartet et Darré, alternativement. C’est Cristian Parejo de Chiclana (Espagne) qui remporte ce 1er Trophée de Gascogne. Le toro lui sera offert dimanche 19 janvier à Plaisance-du-Gers.
Le soutien du maire et du Conseil départemental
Philippe Baratault, maire d’Aignan, annonce que le Conseil municipal a décidé d’attribuer une subvention exceptionnelle de 5.000 euros à l’association, sous réserve qu’elle organise une corrida de taureaux en 2020. Il souhaite que cette activité qui participe à la vie d’Aignan, se poursuive.
Hélène Rozis, conseillère départementale, confirme que le Conseil départemental soutiendra Aignan y Toros.
(1) Responsable de la commission de la Coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard. (2) De l’école taurine « Campo de Gibraltar ». (3) De l’école taurine « El Yiyo » de Madrid.