« L’avocat nous disait que ne pouvions pas perdre et voilà qu’on apprend la fermeture de la pharmacie, nous sommes abasourdis par cette décision car c’est 40 % du chiffre d’affaires qui va manquer. Nous avons du mal à comprendre, heureusement que les clients nous soutiennent et ils sont nombreux notamment via les réseaux sociaux. Pour les Auscitains, il y a aussi une incompréhension du fait que la rivière Gers est une barrière que nous n’aurions pas dû franchir », confie Arthur, un jeune employé de la pharmacie Lafayette Occitane, à Auch.
Patrick des Gilets Jaunes a installé son stand dans la cour de la pharmacie pour apporter son soutien aux employés et les réconforter avec un café offert : « Je suis ici, explique-t-il, parce que leur combat est le même que celui des Gilets Jaunes, nous luttons contre les prix exagérés faits par certaines pharmacies. Ici, Lafayette c’est moins cher que partout ailleurs, nous avons les preuves en photos. Nous défendons un pouvoir d’achat ».
C’est à 10 heures que la manifestation débuta avec une bonne cinquantaine de personnes qui ont rejoint vers 11 heures, le marché de la haute ville. C’est sur le parvis de la cathédrale que les discussions s’engagèrent entre les manifestants et les nombreuses personnes venues faire leurs courses du samedi. Des échanges cordiaux qui permirent de « regonfler tant soit peu le moral des salariés de la pharmacie » qui sont seize à attendre le résultat de l’appel suspensif déposé à la justice à Bordeaux, verdict le 25 octobre prochain.