Chronique de la vie quotidienne
Le journal du Gers donne la parole à cette Mammy pour une histoire de la vie de tous les jours :
Eh bien merci le JDG, aussi j'entre de suite dans le vif du sujet : je dois remplacer ma bouteille de gaz. Vide, elle va directement dans le coffre de la voiture sans trop de souci. Pas facile à manipuler quand même, une bouteille à l'ancienne de 13 kg ! Direction, le ravitaillement pour ma gazinière – cela ne s'emploie plus ce genre de terme, tant pis !
Mais là, tout se complique. L'automatisation est arrivée… avec le distributeur de bouteilles de gaz. Eh oui, comme un D.A.B. mais qui vous sert autre chose comme liquide ! Maintenant, il vous faut ajuster vos lunettes et suivre les consignes.
Trouver la bonne bouteille parce qu'il y a le choix : du butane, du propane, des petites, des moyennes et des 13 kg comme la mienne. Malheureusement, c'est celle que j'ai. Une fois repérée, il vous faut poser la bouteille au pied de l'engin. Je ne sais pas comment il fait mais il la reconnaît. Il sait que c'est bien elle que je veux. Chic, j'ai hésité mais c'est la bonne et là, l'automate vous indique où mettre votre bouteille vide.
Facile, l'emplacement n'est pas trop loin. Donc, vous remettez votre bouteille, refermez la porte et vous croisez les doigts en espérant que le casier indiqué où la bouteille pleine vous attend, va bien s'ouvrir. Oui, mais il est aussi au niveau intermédiaire au-dessus du sol, pas loin de 1 mètre de hauteur et là, ce n'est pas la même histoire, ce n'est plus une bouteille vide, mais 13 kg de gaz qu'il faut se débrouiller pour sortir sans encombres.
Car je ne vous l'ai pas encore dit mais Mammy, elle n'a pas loin de 70 ans, fringante et en forme, quand même c'est lourd pour elle ! Attention, prendre des précautions en sortant la bouteille de son rangement. Qui serait responsable si je me la faisais tomber sur le pied suite à une mauvaise manipulation ? Le DAG ? Certainement pas lui - Cet engin, je viens de le baptiser : le distributeur automatique de gaz...
De toute façon, ce n'est pas pour aujourd'hui, la bouteille a bien atterri sur le sol sans pépins. Comme, bien sûr, je ne pouvais pas savoir exactement où serait la bouteille à charger, ma voiture est garée trop loin. Donc manœuvre pour la rapprocher parce qu'il y a bien un jeune couple pas trop loin de moi et qui m'observe, mais le jeune homme ne se précipite pas pour m'aider à transférer la chose dans mon coffre. Il faut se débrouiller par soi-même tant qu'on le peut encore.
Une question me vient à l'esprit : où est donc passé le monsieur qui vous trouvait la bonne bouteille, encaissait son prix et, gentiment, vous aidait à la charger dans le coffre ? Bien sûr, c'était son job, mais il n'était pas obligé. Un simple geste de politesse qui faisait la différence avec mon nouvel ami, le DAG qui lui, même de bonne volonté, ne peux rien pour moi.
Attention, dernière petite remarque si vous êtes méticuleux et que vous conservez vos reçus de paiement. Celui-là, vous avez toutes les chances de l'oublier, il est délivré uniquement quand vous refermez le casier après avoir pris votre nouvelle bouteille. Bon, cette fois, j'ai pu le récupérer mais de justesse, avant que les nouveaux clients ne s'installent pour leur aventure personnelle.
Aujourd'hui, tout se termine bien. J'ai ma bouteille de gaz, aucun incident de parcours, mais dans 10 ans, je serai beaucoup moins fringante. Comment ferai-je ? Il faudra alors se décider à changer la consigne de bouteille de gaz et oui, le progrès a souvent du bon. Car s'ils ont inventé le DAG, heureusement les petites bouteilles de gaz aussi . Bon, je suppose qu'il faut les remplacer bien plus fréquemment. On ne peut pas tout avoir !... Mais prudence, les petites bouteilles, elles sont plus légères mais logées au dernier étage. Un accident est si vite arrivé. Affaire à suivre de près !