Les talents cachés de Josette Baujot, coloriste chez Hergé.

P1560159.JPG

Une trentaine de portraits sont exposés à l'hôtel de France

Photo : Jo-El Azara pose devant les portraits de son épouse et de sa mère.

« La révérende Mère du très Saint Coloriage » comme s’amusait à l’appeler Hergé a rejoint les étoiles, il y a presque dix ans, le 13 août 2009. Son compagnon, Jo-El Azara, le dessinateur de Katakata, et ses amis ne l’oublient pas. Car Josette Baujot, la Wallonne, coloriste en chef chez Hergé durant vingt cinq années était la grande dame des bandes dessinées ayant su par petites touches redonner des couleurs à la BD. « La seule exigence d’Hergé, révèle Jo-El Azara, était de ne pas toucher aux couleurs bleues des pulls de Tintin et de Haddock, au vert de la veste de Tournesol, et au bas du pantalon de Tintin ».

Elle a participé à une dizaine d’albums de Tintin mais aussi elle a colorié pour le journal de Tintin et d’autres bandes dessinées de l’époque comme celles d’Edgar Jacobs. Puis, en 1979, Josette Baujot avec son compagnon, tous deux tombés amoureux de la Gascogne, se retirent à Seissan, au hameau d’Artiguedieu, dans « leur Paradis », nom donné à leur demeure.

Pour lui rendre hommage, Jo-El Azara a décidé de dévoiler au public l’autre talent de Josette Baujot dans les salons de l’hôtel de France d’Auch. « En effet, confirme t-il, son vrai métier était portraitiste (1). Elle a fait ses études à l’académie des Beaux Arts de Liège. Ses portraits étaient réalisés au crayon, à l’huile ou à l’aquarelle. Les visiteurs pourront en découvrir une trentaine et les apprécier ; ils sont magnifiques. Outre la ressemblance flagrante des personnages qu’elle dessinait, elle leur donnait la vie à travers leurs regards, c’est important ». Jo El Azara en est encore tout troublé lorsqu’il passe devant les portraits de sa mère et son père « en ayant l’impression qu’ils vont lui parler ».

 L’exposition « des couleurs d’Hergé aux couleurs du Paradis » se tient à l’hôtel de France d’Auch, de juin à août. Entrée gratuite.

(1) C’est en 1953 lorsque Josette Baujot présenta le portrait de son fils à Hergé que celui-ci l’embaucha.

P1560155.JPG
P1560155.JPG
P1560152.JPG
P1560152.JPG
Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles