Tauromachie : 27ème corrida de Pâques

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Novillada

C'étaient les Bonnet du Lartet

Pelage brillant, muscles d'acier, tamano du novillo de combat et toujours la caste de ces novillos qui frôlaient les trois ans.

Ils ont toujours des charges rapides, répétées, exigeant du novillero de retrouver au plus vite le site pour tirer une nouvelle passe.

Ils ne tolèrent pas la moindre erreur et châtient le novillero s'il s'écarte d'une passe technique.

Les novillos du Lartet (Paul et Jérôme Bonnet) ont confirmé dans le ruedo d'Aignan les  prix obtenus, ceux des Clubs Taurins Paul Ricard du Sud-Ouest et le trophée Occitanie. C'est le résultat du travail en profondeur des deux ganaderos.

Le cartel était constitué de Alvaro BURDIEL  (Espagne) actuellement à l'école de Ruiz Miguel et de SOLALITO (France).

Alvaro BURDIEL fut souvent dépassé par l'importance des novillos trop compliqués et trop puissants pour lui.

SOLALITO qui avait déjà enlevé la coupe du Val d'Adour et d'Occitanie et avait remporté le  Bolcin de Bougue possédait une technique suffisante pour affronter ce genre de novillos. Il reçut deux oreilles du palco.

A la sortie, un aficionado affirmait: "Enfin aujourd'hui, nous avons vu un spectacle authentique de tauromachie".

Corrida

Décevants, les toros de Lora Sangran: trois oreilles, une pour Ocavio Chacon et deux pour Alberto Lamelas.

L'affiche de Pâques Toros à Aignan était profondément alléchante avec au cartel de vaillants toreros spécialistes des corridas dures et la découverte des toros de Lora Sangran qu'on n'avait pas vus dans les arènes françaises depuis vingt ans.

Ces toros étaient d’une présentation parfaite mais manquaient de caste et de force (l’un d’eux se roula dans le sable avant le tertio de piques).

On a compté douze piques mais les toros sommeillaient sur le peto au lieu de charger et bouger le groupe équestre.

De ce fait, les toreros ne purent guère s’exprimer devant de tels adversaires fades et sans agressivité.

Domingo LOPEZ CHAVES :

La pression manqua sur le torero qui est un combattant qui aime trouver en face de lui un adversaire difficile et non une bête acceptant un combat très léger.

Le second plus mobile ne le motiva guère.

Antonio CHACON

Le toro manquait de force et Antonio devait créer un adversaire pour multiplier ses mulatezos bien tirés mais le combat s’arrêta faute de combattant.

Le palco fut sensible à la volonté du torero et une oreille tomba.

Alberto LAMELAS

Le public attendait ce torero vaillantissime qui venait pour la troisième fois à Aignan.

Il fallait transformer le Lora Sangran en toro de combat. Alberto réussit à le mettre dans sa muleta dans une lidia brouillonne mais très valeureuse.

Une très bonne épée mit fin à la lidia et deux oreilles furent accordées à Alberto.

Un sixième toro très lourd et peu mobile était dans le type de l’incaste Cubero, base d’élevage du ganadero qui prétendait avoir essayé d’effacer cette lourdeur. Ce dernier toro n’était pas passé à la maille.

Alberto termina ainsi par un spectacle peut-être pas très technique mais très courageux de sa part.

Il fit un tour d'honneur.

Un mot du président : la taquilla ne fonctionna pas très fort, le président regrettait que la fédération de rugby ait maintenu son championnat le jour de Pâques, ce qui le priva d’un grand nombre de personnes.

Pierre DUPOUY

Les photographies sont de Pierre Delhoste

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