Mardi 4 décembre en soirée à la salle des Cordeliers, quelques 300 gilets jaunes gersois, venant des quatre coins du Gers mais en majorité d’Auch, se sont retrouvés pour échanger leurs points de vues sur la suite à donner au mouvement. « Nous sommes ici, les uns et les autres, on ne se connaît pas mais on doit avancer », déclarait un premier manifestant. Pas simple bien sûr car, tout le monde avait son idée sur le sujet, ce qui amena de nombreux échanges où à priori il était interdit de parler politique et d’égrener les nombreuses revendications connues de tous.
Retraités, actifs, chômeurs, mères de famille, handicapés, gens du spectacle, ont donné leurs avis tout en ignorant volontairement les mesures prises par le premier ministre pour « calmer le mouvement ». Les premières revendications portèrent sur la démission du président de la République et la dissolution des assemblées. Quant à l’évasion fiscale estimée à 100 milliards d’euros, « il serait utile de les récupérer car cela représente 1.600 € par an et par habitant ». Ceci étant dit, les manifestants échangèrent pour savoir si on devait élire un ou des représentants des gilets jaunes ou un ou des porte-paroles. En conclusion, ce ne sera ni l’un ni l’autre car la majorité des personnes estimaient que« nous n’avons pas besoin de représentants, le gouvernement sait très bien ce que nous voulons ». La discussion a donc été close sur ce sujet pour ensuite aborder du concret à savoir « ce qu’on fait, où et quand ». De nombreuses propositions furent avancées lesquelles sont basées sur la continuité du mouvement. Un accord est intervenu avec un point de ralliement au rond-point des Justes où en fonction du nombre de participants des actions seront proposées, notamment pour ce samedi 8 décembre. Cela pourrait bien être des marches sur la voie publique, des blocages de centres commerciaux.