Eric Cantarutti de CGT 32 : " Les gilets jaunes ne sont pas des salariés élus démocratiquement"

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"Avec ce mouvement là, nous rentrons dans une forme d’anarchie cautionnée par l’Etat", ajoute-t-il.

Les ronds-points deviennent des endroits stratégiques pour les revendications. C’est le cas pour les gilets jaunes mais aussi pour la CGT qui a occupé ce jeudi 29 novembre le rond-point de Pavie Beaulieu. La manifestation a débuté à 7 h 30  par un filtrage des véhicules, ce qui entraîna quelques gros bouchons. Certains automobilistes en klaxonnant par sympathie y ont vu la présence de gilets jaunes, ce qui n’a pas été le cas. Le secrétaire général de la CGT 32, Eric Cantarutti, était sur les lieux avec une centaine de grévistes.

Le Journal du Gers  Pourquoi êtes-vous là aujourd’hui ?

Eric Cantarutti Cette manifestation connaît un bon succès avec la présence de nombreux grévistes. En résumé, nous sommes là pour exprimer nos revendications qui portent sur une augmentation immédiate des salaires, des retraites, des pensions et des minima sociaux.

JdG Vous voulez vous démarquer des gilets jaunes ?

E C L’occupation de la rue n’appartient ni aux uns, ni aux autres. Nous avons quelques points communs par rapport au pouvoir d’achat avec la suppression de la hausse des taxes sur l’essence lesquelles impactent fortement les ménages. A ce sujet, nous demandons la gratuité des transports, ce que font d’ailleurs certaines villes.

JdG On a l’impression que les gilets jaunes font de l’ombre aux syndicats ?

E C Les syndicats sont élus démocratiquement dans les entreprises et sont représentatifs des salariés. Si par hasard les gilets jaunes sont entendus par le gouvernement, les institutions démocratiques seront bafouées.  On va alors rentrer dans une forme d’anarchie cautionnée par l’Etat. Ce n’est pas possible…

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