Le Club taurin d’Eauze et la municipalité ont décidé ce dimanche 8 juin de composer le programme taurin avec la tauromachie à pied (2 toreros artistes Juan Bautista et Luis David Adame) et la tauromachie à cheval avec un des meilleurs rejoneador ( Andy Cartagena ).La corrida à cheval n’est pas toujours très prisée par les aficionados qui prétendent que le cavalier torero est protégé par un bouclier qu’est le cheval .Pourtant l’affrontement de l’homme et de la bête est à la base de ce qui est aujourd’hui la tauromachie .Pendant longtemps le toreo à cheval resta l’apanage des grandes familles espagnoles et portugaises .C’est Ginès Cartagena, ascendant d’Andy qui fut le premier roturier à s’imposer dans l’art du rejoneo.
Vingt règles dans l’art du toreo à cheval
Ces règles valorisent la valeur du comportement du cheval face à un toro et la technique du cavalier lors de la pose des bandérilles ou des farpas .Le cavalier doit toujours attaquer le toro de face ( de cara ) ce qui va permettre au rejonéador de clouer à l’étrier c’est à dire, le toro faisant un angle droit avec le cheval. La pose des fers en se faisant poursuivre est de moindre valeur, l’attaque par l’arrière en surprenant le toro mérite une bronca .Le cavalier joue un rôle important dans la manœuvre du cheval, mais lui aussi est torero,il sait effacer sa croupe pour éviter le coup de corne, d’ailleurs, vous pouvez remarquer que sa tête est toujours tournée vers le toro .
LA LIDIA
Le réjonéador débute avec son cheval , solide et rapide pour poser les farpas harpons affûtés sur les deux faces,ils sont fixés à une hampe de bois, lorsqu’ils sont cloués, ils libèrent un oriflamme.La pose des bandérilles est très variée :à deux mains, le cheval est seulement guidé par la pression des cuisses,les rènes fixées au zahone ( tablier de cuir) .Les deux peuvent être clouées d’une seule main, al violin , c’est à dire au dessus de l’épaule opposée.La pose au quiébro est très spectaculaire : le toro charge, le cheval trompe par un changement de direction le cavalier cloue ses bandérilles.Pour terminer le rejoneador va clouer des bâtonnets ou « des roses » ,qui sont sur une bandérille très courte, véritable travail de voltige où le cavalier sort de sa selle pour atteindre le toro.
Les clarines sonnent le changement de tercio,
le rejoneador revient dans le ruedo avec un de ses meilleurs chevaux très mobile et très sensible à l’éperon. Le cavalier prend son rejon de muerte et depuis son cheval il aura droit à trois tentatives pour planter le rejon en haut du garrot. Ce n’est pas chose facile avec un cheval qui a un passage rapide, il faut choisir le moment où un court temps d’arrêt permettra de poser le rejon,souvent le premier essai est un pinchazo .Si le toro n’est pas mort dans les cinq minutes, le cavalier pose pied à terre et tue le toro avec l’épée ou le descabello. Le jury qui a jugé la lidia peut accorder des trophées.