Une crise majeure secoue l’Union européenne au rythme des vagues massives d’immigration, révélant au fil des jours la fragilité d’une puissance qui se voudrait supranationale.
Ses États membres ont adopté le pacte de Dublin, qui prévoit que le pays où débarque un migrant est celui qui en porte la responsabilité. Mais certains, agitant avec force conviction le spectre d’une menace migratoire, verrouillent soigneusement leurs frontières afin de préserver leurs seuls intérêts.
La France, dont les dirigeants pérorent sur les Droits de l’Homme, a accueilli 635 personnes sur les 7 115 qui auraient dû l’être (quand la Finlande a relocalisé 95% de migrants, et la Suède 80%).
Une façon détournée de dissimuler sciemment une toute autre vérité. Pour sûr, l’arbre cache la forêt.
Cette expression, relativement récente (XXe siècle) est encore une métaphore on ne peut plus parlante. Si quelqu’un déplace la focale sur un détail (ici arboricole), c’est souvent dans le but de nous faire oublier tout ce qui ne saurait être montré. Or, la forêt est ici d’une grande ampleur.
Dans le cas présent, elle regorge de richesses pillées par les monopoles impérialistes, des politiques de guerre, d’industries d’armements, de trafics humains… laissant derrière eux des charniers de désolation humaine.
Les nouveaux diktats du FMI, à l’origine des drames générés, obligent, non pas des « migrants », mais des réfugiés, à fuir la barbarie pour tenter de survivre.
A l’échelle mondiale, ces vagues de fond, qui prennent leur essor sur tous les continents, affolent bien entendu tous les représentants du capital financier.
N.B. : à partir de la semaine prochaine, la « Petite parenthèse » se referme, le temps d’un été, pour mieux s’ouvrir sur les festivités.
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