L'accroissement des arrêts maladie une singularité française nationale, régionale et départementale ?

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 C'est ce qu'a affirmé Serge Boyer, directeur de la CPAM du Gers  jusqu'au 1 juillet 2018 , lors d'un dernier entretien ce jeudi 21 juin.

En premier temps,  il a commenté l'activité du Centre d'Examens de Santé en mettant en relief les chiffres satisfaisants concernant les Examens de Prévention de Santé en 2017 : 2147  dont 25 % réalisés en consultation avancée sur les sites de Condom, Gimont, Nogaro, et Le Centre du  Garros ouvert tout récemment ;  s'ajoutent 152 EPS en partenariat avec la MSA, ces actes médicaux visent en priorité les personnes vulnérables, fragiles économiquement et socialement.
L'enquête de satisfaction  révélant un attachement certain à ce type de déploiement les perspectives 2019 tiennent le cap avec la création de l'outil SAGES2, la poursuite de travaux,la création de nouveaux réseaux et la signature d'un contrat nouveau COG .

L'offre de sevrage tabagique au moyen de consultations , son Moi(s) sans tabac ont été bien suivis , 25 personnes atteintes de maladies chroniques ont pratiqué les activités physiques régulières avec le programme PEP'S.

 Sur le problème brûlant de la montée des arrêts maladie, s'appuyant sur les derniers chiffres publiés par la CNAM pour le département  il a annoncé  14,8 %  de hausse sur ce poste de dépense en 2017 (+3,9 % en Occitanie).
Quelques chiffres pour 2017 dans le Gers: 19715 arrêts de travails prescrits à 14384 assurés, 24 839 699 euros d'indemnités versées qui représentent 22,9 % des dépenses.  Minimum 2 % Ariège , Maximum 24 %  Haute Garonne.

Il a souligné le rôle important du médecin qui constate l'incapacité et qui seul décide de la nécessité de l'arrêt de travail et sa durée , insisté sur le respect par l'assuré de règles bien précises ( envoi non « retouché » du certificat, horaires de sorties, contrôles …) et évoqué les risques de l'arrêt de travail durable qui peuvent engendrer désocialisation, précarité, licenciement, désinsertion professionnelle.
 « Peu d'assurés ont recours au temps partiel thérapeutique pour un retour progressif, l'adaptation du poste de travail et l'accompagnement individualisé par un médecin et un agent social de l'Assurance Maladie peut aboutir à une formation ou une reconversion professionnelle » a t il précisé, poursuivant «Depuis quelques temps l'Assurance Maladie du  Gers est engagée dans une démarche d'information  et d'accompagnement des acteurs », tout un programme pédagogique !

Tout d'abord aux côtés des médecins prescripteurs pour leur donner les moyens de résister à la pression que peuvent exercer certains patients pour obtenir un arrêt de travail , aux côtés des assurés par la diffusion d'informations puis à destination des employeurs par le biais de rencontres, présentations d'outils et découvertes des différents dispositifs permettant le retour à l'emploi . 

Afin de garantir la pérennité du système, la chasse à la fraude a dû s'intensifier depuis le début 2018 , divers contrôles dirigés vers les assurés et les médecins ont donné des résultats probants.

Serge Boyer sera absent en fin d'année pour analyser les résultats :  Rouen, Dieppe, Le Havre l'attendent . 

 

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