Petite parenthèse

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Pousser mémé dans les orties

Haro sur les retraites !

Après la destruction du Code du travail et de la SNCF, voici venue maintenant  la réforme des retraites. Et il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que le spectre d’une suppression ou d’une modification des pensions de réversion ne jaillisse du projet Macron-Delevoye.

Or, on sait que ces pensions sont essentiellement reversées aux femmes (à 89%), déjà durement impactées par les inégalités salariales tout au long de leur parcours professionnel.

C'est carrément pousser mémé dans les orties !

Si l’origine de cette expression semble inconnue, la métaphore a le mérite d’être claire. Au début du XXe siècle, on disait plus simplement « Faut pas pousser »,  avant de rajouter « mémé dans les orties » pour amplifier l’idée d’abus et de dépassement des limites. D’une part, pousser quelqu’un, c’est déjà très moche, mais qui plus est une personne âgée au beau milieu de plantes urticantes, c’est franchement méprisable.

On a déjà envie de se gratter lorsqu’on sait que tous les ans, à partir d’une certaine date (en 2017, le 3 novembre), les Françaises travaillent « gratuitement » en comparaison  aux salaires des hommes, et que leurs retraites restent inférieures de 20%.

Et quand le gouvernement envisage une retraite à points calculée sur toute la vie professionnelle -au lieu des vingt-cinq meilleures années actuellement-, souvent réduite à un temps partiel pour les femmes, on se dit que ce n’est plus dans les orties qu’il cherche à les pousser, mais plutôt dans la tombe.

Heureusement, ces mémés-là, qui ont connu mai 68, ne sont pas grives prêtes à plumer et gardent bon pied bon œil.

Illustration Pixabay.com

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