Du mercredi 30 mai au mardi 5 juin, votre semaine cinéma !!

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Cinéma de l 'Astarac

Du mercredi 30 mai au mardi 5 juin, votre semaine cinéma !!

Des films de la sélection 2018 du festival de Cannes, un documentaire choc sur une tribu en voie d’extinction, un film art et essai sur une famille israélienne en deuil ; une semaine politique et sociale, car c’est ça aussi, le cinéma !

Mercredi 30 mai à  20h30  Il arrive que parfois, le cinéma, nous montre quelque chose que nous n'aurions jamais dû voir, c’est le cas pour le documentaire de Alexandre Dereims « Nous sommes l'humanité ». Il s’agit d’un document d'exception et précieux sur un peuple qui se sait condamné. Le film va dans l’intimité des Jarawas. Les Jarawas sont l’un des derniers peuples afro-asiatiques des îles Andamans en Inde. Ce sont des pygmées qui ont vécu dans un tel isolement que quasiment personne n'a pu étudier leur culture et leur langue. Désormais au nombre de 480, ils sont les derniers descendants des premiers humains modernes qui, il y a environ 70 000 ans, ont quitté l'Afrique pour partir à la découverte du monde. C'est un peuple qui vit libre, sans hiérarchie ni religion.
Toute intrusion dans le territoire des Jarawas est passible de sept ans de prison. Des gardes forestiers indiens patrouillent constamment sur leur territoire et le large des côtes est également sous surveillance. 
Pourtant, l'Andaman Trunk Road, construite dans les années 70, traverse leur territoire. Elle est empruntée deux fois par jour par des convois militaires transportant des touristes qui espèrent pouvoir prendre en photo les Jarawas. 
Gethin Chamberlain, un journaliste du Guardian, a révélé ce zoo humain en postant une vidéo tournée par un policier indien pour le compte d’un touriste où il les encourage à danser en échange de nourriture. En 2013, une ordonnance provisoire a interdit aux touristes de prendre cette route mais une pétition pour sa réouverture a été déposée par la population locale qui a déclaré que cette route était vitale pour l’économie de l’archipel. L'Andaman Trunk Road a finalement été réouverte. La position du gouvernement qui vise à promouvoir le tourisme menace directement les Jarawas.

Le réalisateur a pris connaissance de l'existence des Jarawas en 2001 mais a souhaité préserver leur tranquillité. Quand, en 2012, il s'est rendu compte du danger qu'ils couraient, il a décidé d’aller à leur rencontre pour leur donner la parole : "Les Jarawas étaient au courant de notre venue. Ils cherchaient un moyen de se faire entendre malgré le black-out médiatique aux Andamans. Nos guides les avaient prévenus et ils nous attendaient."

Nous sommes l'humanité n'est pas selon son réalisateur un film anthropologique, "c'est un voyage extraordinaire et singulier au coeur du monde inconnu et fragile des Jarawas. Ici pas de scientifiques pour expliquer leur mode de vie ou leurs origines, mais une immersion totale dans leur univers secret et enchanteur."

Les Jarawas se dirige lentement, mais sûrement vers l’assimilation par le gouvernement indien. La déforestation, l’annexion de leur territoire, les condamne à disparaître sous l’implacable expansion de leurs congénères. Si l’auteur se garde de tout jugement, il présente la situation avec inquiétude, il se fait porte-parole d’un appel à l’aide, et surtout d’un appel au respect des personnes.

L'équipe du film a lancé une campagne de sensibilisation et une pétition pour faire pression sur le gouvernement indien afin de protéger les Jarawas.
La croix rouge de Mirande sera présente pour informer de leurs différentes actions humanitaires et sociales.

Vendredi 1er juin à 20h30 " PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE », film présenté en compétition au Festival de Cannes 2018. 

"Un premier amour et un dernier amour. Un début dans la vie et une fin dans la vie, à travers une seule et même histoire d’amour, celle du jeune provincial Arthur et de l’écrivain agonisant Jacques. Le film voudrait conjuguer cette association de sentiments : l’élan et le renoncement. L’histoire d’amour racontée précipite deux choses : d’une part les débuts dans la vie d’Arthur, d’autre part la fin de la vie de Jacques. Il est possible que sans cet amour Jacques aurait vécu plus longtemps, parce qu’il est précipité dans l’idée que sa maladie, le sida, le rend inapte à cet amour, qu’il n’est plus capable de le vivre. Je crois que le vrai sujet du film est là, dans les effets contraires de l’amour. C’est un film qui assume sa part de mélodrame, mais pas tant du côté de l’amour impossible que de la vie impossible. (… )  Dans l’ensemble, le film est assez doux sur la sexualité, c’est charnel et intime mais sans bravoure " Propos du réalisateur  Christophe Honoré.

Samedi 2 juin à 20H30  « EN GUERRE »Le réalisateur français Stéphane Brizé signe un nouveau film engagé avec une fiction quasi documentaire sur la bataille de salariés pour sauver leur usine d’une délocalisation. Abrupt, tourné en plans-séquence, son film prend le temps de radiographier le monde du travail en France : les syndicats, le pouvoir politique et les médias. Une œuvre forte, acclamé lors de sa présentation officielle lors du 71e Festival de Cannes 2018.

Après « La loi du marché » Stéphane Brizé entoure encore une fois son acteur principal, Vincent Lindon, de comédiens non-professionnels (dont la gersoise Mélanie Rover), le film a une charge électrique étonnante : la colère qui jaillit des images n’est pas feinte ni jouée. L’histoire : Certains appellent ça un « licenciement boursier » : une entreprise pourtant florissante se sépare d’une partie de ses effectifs pour augmenter les profits des actionnaires c’est le cas Chez Perrin Industrie (usine fictive inventé pour le film), une usine d’Agen, ou la maison mère, une multinationale basée en Allemagne, s’apprête à fermer le site et à délocaliser, laissant 1 100 salariés sur le carreau. 

Stéphane Brizé a voulu tourner En Guerre pour comprendre ce qu’il y a derrière les images des médias qui se font régulièrement les témoins de la violence qui peut surgir à l’occasion de plans sociaux.


Mardi 5 juin à 18h00. « LEO ET LES EXTRA-TERRESTRES » Léo a 12 ans. Lorsque trois extra-terrestres débarquent près de chez lui, cet enfant solitaire se retrouve embarqué dans de folles aventures…

Lisse et pimpant, ce premier long métrage d’animation ne manque ni d’action ni de couleurs. Le pouvoir des créatures de se transformer en êtres humains ou animaux en assimilant leurs cheveux ou leurs poils est une source de gags assez réjouissants, notamment lorsqu’ils tentent de tromper leurs proches avec plus ou moins de succès. 
Mardi 5 juin à 20h30 « FOXTROT » grand prix du jury festival de Venise, est conçu comme un voyage émotionnel en 3 actes.

« Vous connaissez le foxtrot ? Un pas en avant, un pas à droite, un pas en arrière, un pas à gauche… et vous voilà revenu à votre point de départ. Oui, malgré l’impression de dynamisme, cette danse vous condamne au surplace. C’est la métaphore filée par Samuel Maoz (réalisateur révélé au festival de Venise par Lebanon, Lion d’or en 2009) dans ce film étonnant, bizarroïde, une réflexion sur les traumas d’Israël (le poids de la mémoire de la Shoah, les destins guerriers auxquels chaque nouvelle génération condamne ses enfants…), mélangeant drame familial pathétique, farce absurde et film de guerre downtempo. Foxtrot raconte le deuil d’une famille qui apprend la mort de son jeune fils, un soldat chargé de surveiller un check-point au milieu du désert. Un check-point surtout fréquenté par des chameaux égarés… Derrière l’humour à froid, le mélange des styles et des tonalités, le goût pour les embardées poétiques ou musicales, l’inclusion de séquences animées (autant d’éléments qui témoignent de l’influence du génial Valse avec Bachir), Samuel Maoz raconte une société malade, cernée par une violence qu’elle semble d’abord s’infliger à elle-même. Une scène – métaphorique, encore une fois- où des militaires camouflent une bavure en enterrant des cadavres d’innocents à la nuit tombée, a fait grincer des dents en Israël, la Ministre de la Culture ayant été jusqu’à déplorer que Foxtrot représente le pays dans la course aux Oscars. Ce qui n’a pas empêché le film d’être un beau succès en salles, au contraire. Les personnages de Moaz tournent peut-être en rond, mais son film, lui, a l’air d’avoir fait avancer le débat. » Première.

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