Nogaro – Des lycéennes parlent des romans de la sélection

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Pour le futur Prix littéraire du 1er juin

Les cinq romans retenus pour la sélection du Prix littéraire des lycéens (Jeune mousquetaire du 1er roman) ont trouvé des fans. Comme à l’accoutumée, de jeunes lycéens, en l’occurrence des lycéennes, s’enthousiasment pour ces premiers romans. Grâce au professeur Éric Busson, cheville ouvrière du Prix littéraire et des Rencontres littéraires de Nogaro, Le Journal du Gers peut, cette année encore, publier des critiques émises par des élèves du lycée. On se souvient que la présidente du jury est la romancière Valentine Goby.

Il est rappelé que le public peut emprunter ces ouvrages à la bibliothèque municipale de Nogaro et que tout le monde peut voter pour le roman qui lui paraît digne d’obtenir le Prix. Un bulletin de vote sera en ligne sur le site (1) au printemps 2018.

Tu riras moins quand tu connaîtras les hommes de Florent Bottero (Denoël)

Le jeune auteur Florent Bottero tient une plume embrasée dans ce premier roman. Il s'agit de la France au XVIIIe siècle, de ses petits villages, de leurs histoires tourmentées, des petites gens qui y vivent, de leurs histoires à eux aussi.

Des personnages qui portent leur histoire, nous pouvons en distinguer plusieurs, mais tous gravitent autour d'une paire boiteuse et fantastique d'antihéros complexes dont on suit la fuite à travers la forêt. Il y a vraiment du génie là-dedans, les dialogues simples révèlent des choses immenses, l'auteur parvient à recréer une insurrection, c'est remarquablement enflammé, les pages défilent sous nos yeux. C'est, pour finir, un grand honneur pour nous d'avoir un tel roman dans le prix du Jeune Mousquetaire et d'accueillir le 1er juin 2018 son auteur pour la treizième édition du prix. Anna Trnka

Le Courage qu’il faut aux rivières d’Emmanuelle Favier (Albin Michel)

[C’est] un premier roman qui peut parfois perturber, mais le lecteur se laissera emporter par le flot d’une histoire peu commune.

Dans un village des Balkans, pour avoir refusé un mariage arrangé, Manushe a dû renoncer à sa condition de femme, elle est devenue une « vierge jurée » et a pris l’engagement de vivre sans homme. Mais lorsque Adrian, personnage mystérieux et énigmatique, arrive au village, il sème le trouble dans son cœur et réveille une sensualité qu’elle croyait enfouie. À partir de là, une relation étrange s’installe. Les deux personnages apprennent à se connaître et nous amènent dans leur histoire. Leila Boujenah

Le Presbytère d’Ariane Monnier (Lattès)

[C’est] est un roman qui m'a réellement touchée.

C'est l'histoire d'une famille simple, où le père, autoritaire, désire une parfaite éducation pour ses enfants. Où la mère est craintive, soumise à son mari et où les enfants sont quelque peu perturbés. Mais c'est lorsque Tanguy, un jeune garçon, rentre dans la vie de la famille que l'histoire prend un tout autre tournant. En effet, ce garçon, si innocent d'apparence, va provoquer d'importantes histoires au sein de la famille, les diviser et leur faire du mal.

C'est un livre passionnant qui traite de sujets très durs, pourtant, Ariane Monnier parvient à manier les mots avec un côté poétique tout en montrant la triste réalité.

Je conseille fortement ce roman à ceux qui aiment lire des histoires différentes de celles que l’on a l'habitude de voir. Il m'a vraiment plu et j'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteure, pleine de métaphores et de poésie. Je pense que ce sera le cas pour beaucoup de lecteurs. Marine Margras

La Fuite de Paul-Bernard Moracchini (Buchet-Chastel)

C'est un livre qui raconte l'histoire d'un homme qui ne se sent pas à l'aise avec la société moderne. Cette société l'angoisse, les transports en commun pour lui sont un enfer, se retrouver confronté à une foule l'oppresse.  La Fuite  raconte alors sa recherche du retour aux sources de son enfance. Le livre comporte deux parties qui s'entremêlent tout au long du récit, l'une racontant le présent, l'autre son passé, lorsqu'il était encore petit. Cette seconde partie permet au lecteur de mieux comprendre les comportements du personnage principal. L'homme semble retourner à l'état sauvage lorsqu'il doit chasser pour se nourrir.

Le style d'écriture est tout aussi atypique que le personnage, il lui colle de manière fluide à la peau et est très agréable à lire.

J'ai beaucoup aimé ce livre, dont je trouve l'histoire assez originale, avec finalement celle d'un homme qui préfère retourner du côté de la nature dans ses instincts sauvages plutôt que de vivre dans les sociétés d'aujourd'hui.

Emie Delvart

La fin de Mame Baby de Gaël Octavia (Gallimard)

Gaël Octavia est une artiste accomplie : elle est réalisatrice, dramaturge, peintre et avec son premier roman, La Fin de Mame Baby (Gallimard), elle devient aussi écrivaine.

D’origine martiniquaise, elle imprègne ses œuvres des problèmes sociaux de sa région natale. C’est notamment ce qui ressort de Mame Baby, un livre qui a pour cadre une ville si petite qu’on l’appelle « le quartier ». Entre ses murs gris et marron, une vie bien mouvementée se déroule. Le « quartier » va permettre à quatre femmes que tout oppose d’être liées. Mame Baby, idole et protectrice de ce lieu, est le pivot de leur destin.

Mélange de suspense, de passion et de dédain - tout cela mené avec humour - Gaël Octavia expose avec finesse comme un espoir de paix dans ce quartier chaotique.

Ce roman m’a captivée et transportée au milieu de ses quatre femmes au caractère bien trempé. Je vous le conseille : vous découvrirez une histoire palpitante ! Tifanie Bignaux

 

(1) http://www.prixjeunemousquetaire.fr/

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10 Les lycéens au pot à la mairie 1bis 161117.jpg
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