La motivation n’a pas baissé d’un cran dans les rangs des agriculteurs qui jouent à fond la solidarité entre éleveurs et céréaliers. La manifestation commencée lundi 12 février dès 7 heures avec un blocage 24 h sur 24 des quatre principaux ronds points à l’entrée d’Auch (La Hurée, les Justes, Saint-Cricq et Pavie), est à ce jour programmée jusqu’à jeudi. Et il ne faut pas compter sur la lassitude des manifestants qui sont fort bien organisés en ayant mis un service de rotation nuit et jour où entrent à tour de rôle les agriculteurs notamment les JA de tous les cantons avec l’appui des adhérents de la FDSEA 32. Le président de cette organisation syndicale, Christian Cardona, rencontré sur le rond point de la Hurée a bien voulu nous faire le point lors de ce deuxième jour de blocage des grands axes routiers autour d’Auch.
Où en est-on du dossier gersois concernant les zones défavorisées simples ?
Ce soir vers 17 heures nous allons faire le point avec la préfète pour connaître justement l’évolution de ce dossier. Ce soir nous attendons aussi le compte rendu de l’entretien entre le ministre de l’agriculture et le député Jean-René Cazeneuve qui se tiendra vers 20 heures. Nous n’aurons probablement pas des informations avant 22 heures.
Qu’attendez-vous de cet entretien ?
Je suis lucide car ce sera dur d’obtenir satisfaction c’est pour cela qu’il faut montrer toute notre détermination en étant vigilant et fortement mobilisés.
Les barrages des quatre ronds points vont-ils être levés ?
Nous ne bougerons que lorsque nous aurons des signes positifs sur ce dossier des zones défavorisées simples. Il faudra vraiment qu’il y ait des avancées significatives. Cela fait un an et demi que le dossier est à l’étude, aujourd’hui nous ne pouvons pas nous permettre de le laisser tomber (74 communes et 252 exploitations du Gers seraient exclues du zonage, NDLR).
Quid des transports scolaires ?
Pour les transports scolaires il y a des solutions, nous les avons, mais pourquoi nous n’avons pas été contactés !
Les commerçants de la ville d’Auch vous soutiennent, c’est bien ?
Notre objectif n’est pas de grever l’économie locale. Ce que nous voulons est d’être entendu à Paris sans nuire aux activités économiques du Département.