Il reste un tissu continu
Le tissu entre l’entourage immédiat d’Emmanuel Macron et l’appareil du Parti socialiste ne s’est pas déchiré, il reste un tissu continu, qui subit quelques tensions, mais il tient bon.
On passe de député socialiste à secrétaire d’État macroniste, comme on pousse en chantant une porte en voile blanc*, sous les applaudissements du président du Groupe socialiste au Sénat.
Il y a quelques jours, ce même Groupe socialiste au Sénat a de nouveau refusé de se situer dans l’opposition.
Sont toujours à la direction du Parti socialiste des personnes comme Juliette Meadel qui au soir du second tour expliquait de chaîne en chaîne, que 66 % des Français exigeaient maintenant le démantèlement du Code du travail, et par ordonnances...
Il n’y a eu que 5 députés élus sous l’étiquette du Parti socialiste pour voter contre la confiance au gouvernement d’Édouard Philippe, il y en a même eu 3 pour la voter purement et simplement.
Cette contradiction entre un parti qui se déclare formellement dans l’opposition et une majorité de ses notables, de ses barons, baronnes et baronnets, qui se sentent partie intégrante de la macronie est un obstacle de taille pour la refondation d’une gauche de gouvernement.
C’est d’ailleurs dans le souhait d’aggraver cet obstacle, que finement le président de la République a fait savoir, il y a quelques heures, qu’il pensait que Jean-Yves le Driant, ministre d’État, pourrait tout de même renoncer à être membre du Parti socialiste !
Mais ce qui vaut pour le parti Socialiste vaut aussi pour ceux qui étaient ses alliés au sein de la Belle alliance populaire. Ainsi samedi dernier L’UDE s’est-elle donnée pour porte-parole un député LREM…
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* Léo Ferré, Jolie môme.