Nogaro – Peut-on vivre en faisant zéro déchet ?

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Jérémie Pichon explique comment

Le 20 novembre, Muriel Debets, « ambassadrice du tri » du Sictom Ouest, présente, dans le cadre de la Semaine de réduction des déchets (1), l’un des temps forts de celle-ci : la conférence de Jérémie Pichon intitulée : « Famille Zéro Déchet ». Le conférencier et sa compagne ont travaillé dans des ONG environnementales et c’est la protection de la planète qui les a amenés vers le mode de vie zéro déchet.

Jérémie Pichon parle avec humour des divers trucs et astuces qui ont permis à sa famille de ne plus produire qu’une minuscule poubelle de déchets résiduels, sans absorber ni rejeter de produits chimiques. Il rappelle d’abord que chaque Français produit 390 kg de déchets par personne et par an. Il note que les océans sont la grande poubelle de l’humanité : 200 kg de déchets y sont déversés chaque seconde !

Que fait-on des déchets collectés ? On les enfouit ou on les brûle. Dans le 2e cas, on obtient du mâchefer que l’on répand sur les routes. Mais, enfouis ou brûlés, les déchets contiennent des substances dangereuses qui sont dissoutes, disséminées par la pluie et ainsi rendues à la terre. Il cite Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout est transformé ».

Un autre mode de vie

Dans le mode de vie courant, les déchets, produits par la consommation, augmentent parce que la croissance augmente la consommation. Le conférencier est pour un mode de vie circulaire, où les déchets – recyclés – deviennent une nouvelle matière première, où les objets défectueux sont réparés au lieu d’être jetés. Et, surtout, un mode de vie où l’on se contente de l’essentiel, sans aspirer à consommer toujours plus d’objets, qui encombrent rapidement nos habitations et deviennent des déchets. Notamment par l’obsolescence programmée des divers appareils.

Il est donc pour un mode de vie « minimaliste ». Il a fait le tri de ses affaires, car avoir beaucoup d’objets signifie faire beaucoup de déchets : chez lui, les habits neufs deviennent rares, dans ce « nouveau » mode de vie : un tee-shirt d’occasion à 2 euros, un jeans à 3 euros achetés dans un vide-greniers sont bien suffisants…

Pour Jérémie Pichon, « consommer n’apporte pas forcément le confort : le confort, c’est d’avoir de l’eau, un lit, des toilettes et un frigo ».

Réduire les déchets dans l’alimentation...

Les conseils du conférencier pour une alimentation saine et non-productrice de déchets sont clairs : il faut revenir au « fait maison ».

D’abord, se procurer les fruits et légumes – de saison, uniquement – chez des producteurs, dans les marchés et dans les Amap (2). On évite ainsi les produits chimiques dont sont imprégnés les légumes et les fruits industriels. Ensuite se munir de contenants qui évitent les emballages : paniers, « tupperwares » en verre, bocaux en verre, boîtes à œufs et sacs en tissus. Le beurre, le fromage blanc vont dans les bocaux ou les tupperwares, la farine, le riz etc., sont achetés en vrac et mis en sacs en tissu. Et il faut réapprendre à faire la cuisine !

...et dans les produits d’hygiène et d’entretien

Le dentifrice est fabriqué maison en mélangeant de l’argile blanche et du bicarbonate de soude avec des gouttes d’huiles essentielles. Le savon de Marseille sert pour la toilette et pour la lessive. Le vinaigre blanc et/ou le savon noir pour la vaisselle et le nettoyage en général (2).

On évite ainsi les produits chimiques contenus dans les détergents courants et, de plus, on fait des économies.

Dans l’ensemble, la Famille Zéro Déchet dépense 30 % de moins.

Réactions

La plupart des réactions recueillies à la suite de cette conférence sont favorables. On salue le mode de vie épicurien – se suffire du minimum pour être heureux - prôné par la Famille Zéro Déchet.

Certains auditeurs apportent des bémols. Ainsi, le vinaigre blanc serait à éviter sur des surfaces vernies. Quelqu’un dit l’avoir utilisé sur une paillasse de cuisine en « quartz », ce qui l’a endommagée.

Mais surtout, le « fait maison » demande plus de temps que le « tout prêt », ce qui est peu pratique pour les personnes qui ont une activité professionnelle.

(1) Programme de la Semaine européenne de réduction des déchets au Sictom Ouest : 22 novembre conférence de la Famille Zéro Déchet, 23 novembre cuisine anti-gaspi avec le traiteur Cuillères du soleil au magasin Leclerc d'Eauze, 20 novembre le collège Louis-Pasteur de Plaisance-du-Gers inaugure le lombricompostage. De plus, il y a des actions des partenaires locaux du Sictom Ouest : samedi 18 novembre l’Écocentre Pierre et Terre, à Riscle, propose de venir réparer objets et appareils du quotidien qui ont besoin d’être remis à neuf. (2) Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne.

 

1 Muriel Debets 1bis 221117.jpg
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2 Jérémie Pichon avec son gobelet et sa gourde 1bis 221117.jpg
2 Jérémie Pichon avec son gobelet et sa gourde 1bis 221117.jpg
3  La famille Zéro déchet 1bis  211117.jpg
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4 L'hygiène 1bis 211117.jpg
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5 Les enfants 1bis 211117.jpg
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6 Le plan d'action ou mind map 1bis 211117.jpg
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7 Les bénéfices du Zéo déchet pour laz planète en équivalents carbone 1bis 211117.jpg
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