La pluie a causé quelque inquiétude, ce dimanche 25 septembre à Bourrouillan, mais malgré une averse en fin de matinée, le public n’a pas déserté « la promenade insolite Bis’Ar ». Le Journal du Gers a assisté à la deuxième partie de la journée. Et il a assisté à deux spectacles particulièrement insolites.
D’abord un musicien qui tire des sons inconnus, comme venus d’une autre planète, d’une flûte à bec au son grave et de sa propre voix. L’effet, dans l’acoustique parfaite de l’église de Bourrouillan, est étonnant. De plus, le musicien est recouvert d’une lumière bleue intense qui achève de nous plonger dans l’étrange, presque dans un autre monde.
Ensuite, le « one-man-show » de Gildas Puget, de la « Compagnie Qualité Street », intitulé « La Beauté du monde ». Ce titre est ironique, car le texte exprime les convictions de l’auteur, de façon très politiquement correcte : sur la guerre, les peuples qui ne demandent qu’à s’aimer, le capitalisme, les 20 % d’habitants de la Terre qui possèdent 80 % de ses richesses, le pillage des pays du sud par les pays du nord, le danger des déchets nucléaires etc.
Un talent remarquable
Mais tout cela est joué et dit tambour battant avec un talent remarquable et beaucoup d’attitudes et de grimaces qui se succèdent très rapidement. Elles tiennent le public en haleine autant que les mots prononcés et le font beaucoup rire. Les attitudes sont très maîtrisées, mais le rire ne vient pas seulement de cela, mais aussi du contraste qu’elles font avec le personnage planté par l’acteur : un certain Mickaël Robinet, manifestement très coincé quoique très bavard. Un caractère coincé qui contraste aussi avec les histoires intergalactiques, volontairement loufoques et fumeuses, débitées par le « conférencier ». D’où le comique qui explose sans arrêt.
Le public est conquis, rit beaucoup et accepte de bon cœur quelques piques à but humoristique sur « Bourbouillan » ou l’Armagnac. Frédéric David (Spirale à histoires), le créateur de Bis'Ar peut être satisfait.