Les parents d'élèves et les élus se sont mobilisés en masse pour défendre le poste d'enseignante que l'inspection académique projetait de supprimer. Et ils ont gagné ! La réunion du 17 février n'a pas retenu le projet de suppression de poste à l'école de Manciet.
Mardi 16 février, plusieurs maires étant présents, ils ont accroché des banderoles de chaque côté de la passerelle qui franchit la route d'Auch – Éauze et aussi sur les grilles de l'école. Très en colère, les parents mettaient en avant qu'ils avaient enfin réussi à avoir une enseignante titulaire en 2014, après des années de remplaçants de remplaçants. Et elle partirait, alors qu'il n'est pas question de refuser l'accès de l'école aux enfants de moins de 3 ans !
Les parents se concertaient longuement dans la décision préliminaire qui devait être prise le lendemain. En cas de confirmation du projet de suppression, ils comptaient aller manifester à Auch le 10 mars, jour de la décision.
Le maire de Manciet, Pierre Capdepont, intervenait pour dire que, convoqué à l'inspection pour une réunion, il n'en était pas sorti trop pessimiste, mais que le nombre d'élèves de l'école était « limite ». Sachant que ce nombre limite évolue avec la moyenne d'enfants par classe dans toutes les classes. Et que les petits de moins de 3 ans n'entrent pas en ligne de compte pour l'inspection.
Vincent Gouanelle, conseiller départemental, félicitait les parents d'avoir eu le courage de manifester. « Cette logique de chiffres ne regarde pas la réalité de nos villages ! » Pour lui, « Toute école rurale doit être défendue, celles des RPI comme les autres : si on nous enlève encore de l'attractivité, il ne nous restera plus rien ! ».