Les historiens chargés de mettre en lumière les événements passés font quelquefois remonté dans leurs écrits ou leurs propos des événements qui sont d’une actualité criante.
Le premier c’est le retour des loups. Un animal peureux pour certains, agressifs pour d’autres capable de s’attaquer à Dieu sait qui. S’il est certain que nous ne sommes plus au Moyen Age, la peur du loup est encrée au plus profond de notre inconscient et son intrusion dans un monde civilisé, rationnel vient troublé la quiétude jusque dans les vallons gersois ou il aurait été aperçu en décembre 2012. Un passage ou un séjour, confirmé par l’Office National de la Chasse, dans le petit village gersois de Troncens.
La peur du loup vient de sa férocité, comme tout animal sauvage grand carnassier , mais Pour l’historien Georges Courtès auteur d’une conférence : sur les loups dans le Gers aux siècles passés, il existe un autre phénomène qui effraie l’homme : « mais il faisait peur car il était vecteur de la peste..alors il mordait les chiens et les humains. Longtemps les paysans sont resté résignés utilisant des moyens sommaires pour faire fuir "la bête" : allumer du feu, faire du bruit, creuser des "fosses" ou tuer les louveteaux encore au terrier ... »
Un événement qui déchaîne les passions et les passionnés qu’ils soient pour ou contre. Un débat qui ressurgit sur le devant de la scène avec la programmation de l’abattage de 36 loups en France et l’opposition entre deux mondes : ceux pour qui la défense de leur outil de travail passe par une régulation ou une extermination de la population des loups, comme celle des ours et ceux pour qui la défense de la nature ne semble pas avoir de limite.
Les gersois les plus grands chasseurs de loups
Pour l’historien l’histoire du loup et sa disparition du territoire est très lié à la Gascogne et au département du Gers :« Depuis Charlemagne existait une organisation spéciale pour éradiquer lupus canis : la Louvèterie. Elle existe encore au XXIe siècle! Avant la Révolution le titre de Grand Louvetier de France revenait à la famille gasconne, les Grossolles-Flamarens ; ils nommaient de nombreux lieutenants de louveterie parmi leur relations...Cette tradition gasconne de chasse aux loups trouve son apogée au milieu du XIXe s. avec le baron de Ruble, le plus célèbre chasseur de loups en France ; il s'entoure d'autres compatriotes comme le comte de La Roque Ordan (qui élève et fournit les chiens spécialisés comme le bleu de Gascogne), de Bon, de Galard Magnas ou pour les Condomois de Redon (de Ligardes) de Gensac, de Cugnac...La population était aussi contrainte à participer à de grande battues ou huées qui rassemblaient jusqu'à 500 participants. Devant cette mobilisation les loups disparaissent du paysages gersois vers 1850...pour revenir il y a peu dans le sud du département. »