Quand « La musique vicoise » n’était pas harmonie avant1914
Samedi 23 JANVIER , la musique de Vic jouera sous la bannière « L’Union vicoise » .Il n’en fut pas toujours ainsi ; On choisissait son pupitre selon son appartenance politique :Les Bonapartistes se regroupaient sous les couleurs de la « Société philharmonique Sainte Cécile » et les républicains jouaient dans la formation « la Lyre Fezensacaise » .La guerre où dans la tranchée on a d’autres soucis que la politique , des bonapartistes et des républicains étaient déjà tombés au champ d’honneur , tout cela ramena les musiciens vicois à jouer en pleine harmonie sous la bannière « l’Union vicoise » . De nombreuses anecdotes ont émaillé les deux formations en fonction des personnes portées à la mairie,parfois désignées par le Préfet .Aux élections d’Avril et Mai 1871 Bonapartistes et républicains élus forment l’ensemble du suffrage .Au moment où il faut imposer la république le préfet les trouve trop « mous » dans leur politique de conciliation et il désigne pour les remplacer Sylvain Meilhan, Lamarque et le jeune Gabarrot ardents républicains . Arrivés à la mairie , ils règlent des comptes,on supprime la subvention à la Société Philharmonique créée par Henri de Rivière et dont tous les musiciens affichent des idées bonapartistes . Suit une succession d’affaires à la mairie : Meilhan se fâche avec Gabarrot qui est élu dans une liste aidée par les Bonapartistes mais c’est sa « musique « la Lyre Fezensacaise » qui parade lors des fêtes publiques et reçoit de substantielles subventions ;La Sainte Cécile refuse de jouer sur le kiosque , elle donne ses concerts sous les arceaux.
Les tambours de la garde nationale
Si on remonte le temps vers les années 1830 on s’aperçoit qu’il y avait à Vic une importante activité musicale si on en juge par les lignes inscrites au budget pour l’achat d’instruments . 400 f pour acheter des tambours à la garde nationale ,il semblerait qu’on préfère battre le tambour que de faire parler les fusils de la garde nationale, on inscrit tout de même 165 f pour les réparer .On achète aussi un trombone pour la musique de la garde nationale , d’autres tambours, des cymbales ( 30 francs) ;On n’oublie pas la solidarité,, on verse la somme de 40 francs au tambour maître pour qu’il puisse acheter du pain du fait qu’il fait partie des « indigents » de la ville . Les « anciens » vous parleront du chef Capion qui dirigeait l’harmonie dans les combles de la mairie dans les années 40.Il donnait le carton et il fallait jouer l’œuvre , aucun arrangement avec lui , il avait sa théorie : « on n’a pas le droit de modifier une composition d’un musicien » ; Pour Pentecôte , l’Harmonie avait son char, mais pour le cortège humoristique du matin des musiciens formaient des groupes.On se souvient des chanteurs de rue avec dans une caisse à savon avec des roulements à billle Paul GUIN en cul de jatte, Taddei à la contrebasse , Capion à l’accordéon et le poète Léonce Cazaux .Il était l’auteur de notre chanson « Bradez –vous,les amis » Les musiciens de la rue vendaient la partition et le public reprenait en chœur avec les variantes que vous pouvez imaginer .