Patricia Galabert au micro
Le bruit qui court sur un projet de maison de santé au Houga n'est pas sans fondement. Une réunion a eu lieu en décembre à ce sujet avec l'ARS. Le dispositif « Village d'Avenir » offre des études gratuites sur les différents aspects d'un tel projet, notamment sur son aspect immobilier. Celui-ci pourrait s'appliquer au château de Peyran qui devrait alors être rénové et mis aux normes. « Réjouissons-nous que notre village suscite des initiatives et particulièrement dans le domaine de la santé ! », déclare Patricia Galabert dans ses vœux présentés le 11 janvier 2025 aux Folgariennes et aux Folgariens.
L'offre médicale comprend 2 médecins (le docteur Julie Bousquet et le dr. Abdelkrim Mokdadi qui s'installe à temps complet ce mois-ci), une pharmacie, un cabinet d'infirmières, des kinés, des ostéopathes, sans compter les structures toutes proches d'Aire-sur-l'Adour et de Mont-de-Marsan : Le Houga n'est pas un désert médical, mais il faut préparer l'avenir.
Auparavant, la maire déplore la situation politique du monde et de la France où le théâtre politique donne un spectacle désolant, puis elle fait appel à la population.
Recréons du lien par le partage et la recherche de l'intérêt général
Patricia Galabert : « Nous sommes devenus une société d'individus, exigeants sur les droits mais indifférents aux devoirs ».
Il faut donc recréer du lien autrement, un lien qui nous retienne. Nous devons proposer de nouveaux espaces de rencontres pour accueillir une population aspirant à une vie paisible et dynamique à la fois.
Conseillers municipaux et, 1er à dr., un conseiller municipal de Toujouse, à côté, Quitterie Spoerry, maire de Mormès et, à côté d'elle, Éric Artigole, maire de Saint-Martin-d'Armagnac
Des axes forts vers les priorités
La commune, c'est là où vit la proximité, la solidarité et donc, la qualité de vie. Le Houga - 1 225 habitants - est depuis toujours une terre ouverte, ce n'est pas un désert : école, médiathèque, salle de spectacle, maison de retraite, offre médicale, service de la poste, services sociaux, sans parler d'un réseau d'artisans et de commerçants sérieux et compétents, donnent au Houga un attrait certain. Tout cela crée de l'utilité sociale.
Nous avons défini des axes forts dans les priorités que sont l'éducation, la culture, le bien-être de nos aînés, la santé et la solidarité, l'offre de services de proximité et la qualité de vie.
Ceci sans perdre de vue que « dans la vie d'une cité, il y a la gestion de l'immédiat, le temps court et le temps long, l'avenir pour lequel il faut anticiper les évolutions, réfléchir en permanence, saisir les occasions et ne pas laisser passer les trains ». Mais il y a une boussole : le partage.
Les priorités
Dans les priorités, il y a l'éducation, notamment pour résister à la pression de l'État qui cherche à supprimer des postes d'enseignants dans les zones rurales : notre école est sans cesse en travaux d'amélioration.
Et il y a la culture : la maison l'Oustalet et sa médiathèque, sa salle culturelle et ses intervenants. Un outil pédagogique pour les enseignants qui doivent faire grandir les nouvelles générations. Un outil représentatif des notions de partage, d'émancipation, d'égalité des chances.
La médiathèque concrétise ce partage « qui nous sert de boussole ». C'est devenu un lieu de vie et de travail : elle accueille les enfants de l'école, les assistantes maternelles et les résidents de l'EHPAD, qui viennent profiter de la cuisine du bâtiment.
Sa salle culturelle accueille des activités coordonnées par l'Office culturel l'Oustalet (théâtre, cinéma, conférences, spectacle de la médiathèque départementale). De plus, les associations se l'approprient, ce qui prouve son utilité.
Pour les enfants aussi, la Communauté de communes propose un accueil adapté au pôle enfance-jeunesse. Toutes activités comprises, plus de 50 enfants sont pris en charge le mercredi après-midi. À noter que l'association des parents d'élèves joue un rôle important.
L'EHPAD est une priorité pour la qualité de vie des aînés (son évolution, sa modernisation) avec le souci de maintenir l'équilibre financier. Un audit organisationnel et financier a été diligenté par le conseil d'administration. Il s'agit d'optimiser l'organisation en l'adaptant aux moyens financiers attribués.
À ce propos, la maire souligne la capacité d'adaptation du personnel de l'EHPAD et du SAAD qui accompagne les aînés avec bienveillance et disponibilité. Et le rôle de l'association Magnolias Amitiés.
Les sapeurs-pompiers du Houga
La sécurité : les sapeurs-pompiers (SP) remplissent une grande partie des besoins de l'aide à la personne : 351 interventions (environ 100 au Houga), dont 65 secours à la personne (quasi 1 par jour).
Les sapeurs-pompiers : une grande famille et des familles comptant jusqu'à 4 générations de SP ; un corps de SP fait de solidarité et de courage. Sans oublier le gros travail de prévention et de formation de la population.
La disponibilité de ressources en eau devra être corrigée dans les quartiers de Toujun, La Houmbarrique et la Béroje pour leur sécurisation incendie.
L'image du village : hommage est rendu à la vie associative, « maillon essentiel » : « notre maillage associatif est très complet et très influent ». Cela donne l'image d'un village en mouvement dans le sport, la solidarité, la culture.
Projets 2025
2025
Inauguration prévue du projet de l'Association Départementale des Pupilles de l'Enseignement Public 32, route de Mont-de-Marsan, derrière le SPAR : c'est l'aboutissement d'une décennie de travail. Là, « nous sommes guidés par « la réponse aux besoins des bénéficiaires, comme lorsque l'association a décidé d'implanter l'hébergement des adolescentes à la Magine à Nogaro en 2012 ». « Nos services, l'école, l'EHPAD, l'accueil de loisirs, les aînés à leur domicile pourront bénéficier de la cuisine centrale ». C'est une démarche inscrite dans la dynamique du territoire.
Le pôle médico-social comprendra 7 éléments :
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un foyer d'hébergement de 16 appartements pour adultes travaillant à l'Établissement et service d'aide par le travail,
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un Service d'accompagnement à la vie sociale pour adultes handicapés,
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un accueil de jour de 10 places pour personnes handicapées vieillissantes,
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une unité de formation destinée aux bénéficiaires de l'Institut médico-éducatif,
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un restaurant d'application,
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une cuisine centrale,
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des bureaux pour les services administratifs.
La transformation du village continue
Elle a pu commencer quand la traversée par les PL en transit a été interdite en 2015 grâce à Philippe Martin et à Jean-Pierre Pujol. Cette décision essentielle a changé la vie de la commune dont le centre-bourg se vidait peu à peu. « À partir de cette décision, nous avons pu penser et aménager notre traversée de manière sécurisée, accessible, séquencée et attractive. (…) Nous revendiquons une ruralité paisible et attrayante ».
Mais ce n'est pas fini : des études sont en cours pour poursuivre la sécurisation des entrées du village. L'étude la plus avancée concerne la route de Toujouse. Une autre étude a trait à la route de Mormès (livrée en juillet 2025).
Mais cette année, ce sera l'aménagement de l'entrée est du Houga en amont de l'église. Le projet prévoit une ouverture spatiale vers l'église et le grand paysage, avec démolition de certains immeubles et avec cheminement piétonnier et espaces verts. Cela mettra l'église en valeur et sécurisera la circulation piétonne.
C'est une politique d'aménagement qui a commencé il y a 20 ans sous le mandat de Pierre Guichanné avec, entre autres, la démolition du hangar à grains.
Conclusion
L'économie vacillant, il faudra compter avec moins de subventions, mais « Nous faisons confiance à l'esprit d'initiative des bénévoles associatifs, le tennis-club et le vélo ayant donné un bel exemple du faire ensemble à l'occasion des estivales du lac ». Sans oublier « les interventions éducatives du BABC. Ces associations assurent leur financement en organisant des manifestations. (…) Chaque bénévole mérite notre reconnaissance. »
« Alors, Folgariennes, Folgariens, allons de l'avant d'un pas décidé sur ce chemin balisé par l'intérêt général ».