Mirande compte deux nouvelles centenaires dans sa bastide
Jacqueline MONNIER et Simone DELORT sont les nouvelles centenaires de Mirande.
Mercredi 9 octobre, Patrick FANTON, Maire de Mirande, et ses adjoints, Jean François DARROUX et Dominique DUBOSQ, sont allés à leur rencontre pour célébrer cet évènement.
Jacqueline Monnier a soufflé ses 100 bougies le 2 août, entourée de sa famille proche. Née en 1924, elle incarne un siècle d’histoires et de souvenirs.
Le plus vif reste bien sûr celui de la Seconde Guerre Mondiale où, à l’âge de 15 ans, elle subit l’exode. Parisienne de naissance, elle se réfugie en Charente pendant quelques mois avant de revenir à la capitale. C’est en 1977, qu’elle s’est installée avec son époux, instituteur, à Mirande après avoir passé plusieurs étés à Labéjan dans une caravane, puis dans un mobil-home à l’occasion des grandes vacances. Aujourd’hui, sa fille, et ses 2 fils, ses 6 petits-enfants et 9 arrière-petits-enfants constituent une grande famille.
Le Maire a salué l’esprit actif et optimiste de Jacqueline qui a toujours aimé marcher, promener ses chiens et maintenir un lien avec la nature.
Simone DELORT est, elle aussi, née en août 1924, mais le 8. C’est également avec sa famille qu’elle a pu fêter ses 100 ans. Très attachée à Mirande, elle y a vécu la majeure partie de sa vie. Son retour à Mirande en 1962, après avoir vécu à Nice durant quelques années. Le décès au combat de son mari militaire, a marqué un nouveau départ pour elle et sa fille Colette. Secrétaire au collège de l’Astarac avant d’occuper diverses autres fonctions au sein de l’établissement, elle a laissé une empreinte durable dans la communauté éducative.
Très active et surtout sportive et disciplinée, Simone pratiquait la gymnastique chaque matin avant de se rendre au travail. Et aujourd’hui encore, si elle ne fait plus de piquets et de roues, elle continue à se maintenir en forme en marchant régulièrement le long de l’allée des Promenades.
Tout comme Jacqueline, la Seconde Guerre mondiale reste un souvenir encore très présent. Simone se souvient notamment, avec une grande émotion, de l’arrivée des Allemands à Mirande en 1943. Alors âgée de 19 ans, après s’être cachée dans une venelle, elle a réussi à se réfugier chez une habitante de Mirande pour se mettre en sécurité. Le retour chez elle avec son père se fit, dit-elle, entouré par des tirs d’armes à feu.
Le maire a salué la longévité, la résilience et l’énergie de Madame DELORT, qui continue d’être une figure respectée et aimée de la communauté mirandaise.
Ces rencontres furent l’occasion de rendre hommage à des femmes qui ont eu des vies riches en souvenirs, marquées par des épreuves surmontées avec courage et une grande force de caractère et qui incarnent une part précieuse de l’histoire locale. Mirande est fière de ses aînés, témoins de l’évolution du temps, porteurs de valeurs humaines essentielles, et gardiens du devoir de mémoire qui pourrait, si nous n’y faisons pas attention, disparaître au fil des années.
