Société archéologique du Gers, résumé des interventions

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Séance du 6 mars2024

La Société Archéologique, Historique, Littéraire et Scientifique du Gers a tenu sa séance le mercredi 6 mars 2024 à 14 h 30, au siège de l’association, 13 place Salluste du Bartas à Auch, sous la présidence de Jacques Lapart.

Communications :

Pierre Dutil, Françoise Trenque l’énigmatique empoisonneuse de Bézues-Bajon.

A 19 ans Françoise Trenque loue ses services en qualité de servante, auprès des Ursulines d’Auch. Quelque temps après, les religieuses s’aperçoivent que la domestique est l’auteur de quelques menus larcins dans l’enceinte du couvent. Dès lors elles décident de mettre fin à son emploi.

Nous sommes en 1828. Françoise a 24 ans elle est retournée à Bézues-Bajon où toute la famille Trenque vit sous le même toit. Dominique le père est charpentier. Avec son épouse, ils ont cinq enfants, deux garçons et trois filles. A partir du mois de juin 1828 Françoise élabore un machiavélique stratagème. Elle décide d’empoisonner les repas et les boissons qu’elle doit amener sur les chantiers où travaillent son père, ses frères et aussi des ouvriers. Petit à petit c’est toute la famille Trenque qui va absorber, à son insu, arsenic et acide nitrique.

Le 12 mars 1829 les deux frères meurent. Le lendemain le père décède à son tour et la mère Jeanne Marie va succomber elle aussi, le jour suivant le 14 mars. La justice se met en marche et les soupçons se portent immédiatement sur Françoise qui est arrêtée et conduite en prison.

Bernarde et Mariette, les deux sœurs ainsi que plusieurs ouvriers ont été aussi empoisonnés mais tous parvinrent à échapper à la mort.

Au mois de juillet 1829 Françoise Trenque comparait devant la Cour d’Assises du Gers, condamnée à mort elle subira le châtiment réservé aux parricides avant d’être guillotinée à Auch, le 16 septembre 1829.

Pascal Pallas, Pierre et Charles Dareix de Chambeau, de Vic-Fezensac. Destins tourmentés sous la Révolution française.

Quoique n'appartenant pas aux hauts lignages de Gascogne, la famille Dareix de Chambeau, de Vic-Fezensac nous lègue un itinéraire digne d'études. Citée depuis le début duXVIe siècle, la famille Dareix de Chambeau, de Vic-Fezensac, a habilement et patiemment forcé son destin de commerçants prospères jusqu'à s'imposer parmi l'aristocratie du pays, par l'acquisition foncière, le service aux armées et une politique matrimoniale stratégique.

Les Chambeau venaient de s'allier à l'une des principales familles de financiers du royaume et d'accéder à d'honorables distinctions lorsque la Révolution française éclata. Dès lors, ils léguèrent à l'Histoire l'un des exemples les plus éloquents du sort réservé à la noblesse sous la Terreur. Projetant de rejoindre ses enfants en émigration, Pierre Dareix de Chambeau, né en 1729, ancien officier, est trahi par son homme de confiance et guillotiné à Auch, le 15 avril 1794. Au même moment, son fils Charles (1767-1848) embarquait pour les États-Unis où il devint le compagnon d'infortune de la marquise de La Tour du Pin, dont les savoureuses mémoires racontent dans quelles conditions épiques : pour survivre, cet officier de cavalerie dut se résoudre à entrer en apprentissage chez un menuisier ! De retour en France en 1800, il recouvre une partie de la fortune familiale puis devient chef de la police militaire sous Louis XVIII.

  • Georges Courtès a présenté l’ensemble des travaux déjà existants sur les moulins, et fait un bilan d’étape pour les travaux à venir.

          • Le président remercie l’assistance, et donne rendez-vous à la prochaine réunion de la Société archéologique qui aura lieu le mercredi 3 avril 2024 à 14h30 à Auch à son siège, 13 place Salluste du Bartas.

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