Si les modalités de la confession aujourd'hui dans la religion catholique ont bien évolué, il y a des années de cela, nous avons retrouvé dans les Archives du Gers trace d'un curé quelque peu excessif en la matière !
Voici l'histoire d'un curé bien scrupuleux !
Les curieuses lignes suivantes sont extraites d'une lettre adressée à la marquise de Poyanne par M.de Pomiès, gentilhomme landais.
La paroisse dont il s'agit est celle de Montégut, près de Villeneuve-de- Marsan.
"Nous ne devons pas souhaiter qu'il reste notre curé car il est bien sûr, Madame, qu'il mettra tous nos biens en friche par les absences qu'il fait faire à nos métayers et faisandiers pour la confession : il met dix à douze jours et bien souvent quinze pour en confesser un.
Tous les paysans crient qu'il leur tarde d'avoir fini leurs reconnaissances pour quitter la paroisse.
Il est très sûr que s'il reste curé de Montégut qu'il y parviendra.
Il est devenu si scrupuleux qu'il ne peut pas se résoudre à confesser même les enfants qu'il n'y mette autant de temps que pour les adultes.
J'ai l'honneur de vous prier, Madame, de croire qu'il n'y a pas de passion chez moi ni de rancune, mais ce que, en vérité, je suis chargé de la part de la communauté de vous en informer.
Il a tourné la tête à son vicaire qui en fait autant ou plus que lui.
Tous les curés de ce canton en rient à pleine bouche..."
L'extrait en notre possession ne nous dit pas si le curé est resté en place et a ruiné la paroisse ou s'il est allé confesser les paroissiens d'un autre secteur sauvant ainsi la paroisse de Montégut !
Source : Archives du Gers E addition fonds Poyanne
Pierre DUPOUY