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Samedi avait lieu à 19 h à La Varangue le vernissage de l'exposition photographique de Christophe Lasserre, photographe pendant plusieurs éditions de Tempo Latino.
Ce vernissage précédait une soirée 100 % latino « échauffement » avant Tempo.
Joseph Berenguer dit Pepito, le président de La Varangue, organise chaque année une exposition dans le cadre des festivités de Pentecôtavic et de Tempo Latino.
Cette année, il a fait la rencontre de Christophe Lasserre qui lui a présenté ses clichés pris lors du festival de Tempo. Il a été tout de suite séduit par la qualité des photos et leur symbolique.
On comprend son enthousiasme quand on pénètre dans la salle d'exposition où sont accrochés aux cimaises une quarantaine de clichés, des clichés qui vous mettent tout de suite dans l'ambiance latino.
Pas de musique mais elle serait superflue, les photos parlent d'elles-mêmes !
Le travail sur l'éclairage et la recherche de l'expression des protagonistes sont les atouts de ces photos.
Christophe Lasserre est photographe et traducteur.
Comme il l'explique, il a longtemps participé comme festivalier à Tempo Latino jusqu'à ce qu'il décide de passer "de l'autre côté de la barrière".
Il sollicite Tempo Latino qui l'accepte immédiatement comme photographe bénévole, une marque de confiance qui l'a touché mais qu'il a vécu aussi comme un engagement à donner le meilleur de lui-même.
Même si Tempo Latino n'était pas représenté samedi soir, il a tenu à remercier ses membres présents par ses photos.
Il a remercié aussi Pepito, très rapidement séduit par son travail, qui a accepté de l'accueillir dans ses locaux.
L'exposition de La Varangue est une synthèse de deux précédentes expositions, l'une sur les percussions, l'autre sur les groupes colombiens.
A propos de son travail, Christophe Lasserre a expliqué qu'il était facilité lors des concerts de Tempo Latino grâce à deux ingrédients essentiels présents d'emblée : les fantastiques jeux de lumière et les protagonistes.
« L'essentiel du travail est d'être aux aguets pour capter des moments qui ne sont pas forcément des moments de concert. Ce qui m'intéresse, c'est de transporter le spectateur en dehors du concert vers quelque chose de plus intime et personnel. »
Deux photos illustrent parfaitement son angle de travail.
La première en noir et blanc a saisi Yuri Buenaventura posant son micro sur la peau de l'instrument de son percusionniste.
Ce qui a intéressé le photographe dans ce cliché, c'est l'inversion des rôles : l'artiste phare se met au service de son musicien et si l'on imagine une bouteille à la place du micro, on a un serveur et son client !
La deuxième est son cliché préféré : il représente un musicien aux cheveux grisonnants qui regarde son instrument avec beaucoup d'affection, comme s'il lui parlait.
Quelques temps après le concert, le photographe a appris que le musicien avait quitté le groupe.
A la lumière de cette information, on peut interpréter son regard comme des adieux à son groupe.
.Ce ne sont que deux exemples qui incitent à s'attarder devant chaque cliché pour en découvrir toute la symbolique.
L'exposition est ouverte tous les jours de 10 h à 22 h jusqu'au 30 juillet.
Christophe Lasserre sera présent pour répondre à vos questions sur son travail pendant toute la durée du festival.
Après le partage d'un verre, place à la danse avec une soirée latino.
Au programme, salsa, bachata, kizumba et merengue avec DJ Jonathan pour s'échauffer quelques jours avant le début du festival !
