La directrice de la Banque de France dans le Gers a évoqué les données économiques et inflationnistes du moment

Les entreprises ont fait preuve de résilience

La directrice de la Banque de France du Gers, Aude Ayrolles, a présenté à la presse ce mardi 23 mai la lettre adressée par le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, au président de la République mais aussi au président du Sénat et à la présidente de l’assemblée nationale. Un document qui décortique les enjeux et les points clés pour 2023 dont l’inflation s’avère être essentielle sur les enjeux économiques et monétaires du moment. Lesquels subissent les chocs externes dont la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine qui ont concerné les prix de l’énergie et ceux de l’alimentation.

La mise en place des boucliers tarifaires d’un montant de 50 milliards d’euros mis en place depuis 2021 « ont pu être efficaces pour amortir temporairement le choc énergétique, mais ils ne peuvent le faire disparaître ».  Aude Ayrolles rappelle que « le pouvoir d’achat des ménages français a été préservé en moyenne en 2022 à moins de 0,1% mais qu’en milieu rural dont le Gers cette inflation est davantage ressentie notamment auprès des personnes âgées et des ménages aux faibles revenus ». Cela expliquerait la hausse des dossiers de surendettement de plus de 5% mais de moins de 29% par rapport à 2019. Une hausse est aussi constatée au niveau des inscriptions au fichier central des chèques concernant les interdits bancaires.

Concernant les entreprises « la France fait face à un paradoxe en matière de travail, 55% des entreprises affrontent désormais des difficultés de recrutement et plus de 350 000 emplois restent non pourvus, alors que l’on compte encore 2,9 millions de demandeurs d’emploi ». Pour sa part Aude Ayrolles estime que dans le contexte inflationniste de l’ordre de 4% en fin d’année 2023 et la hausse des coûts des matériaux, « les entreprises gersoises font preuve d’une grande résilience ». La directrice de la BDF du Gers n’oublie pas de mentionner les agriculteurs qui doivent faire face à la grippe aviaire et aux aléas climatiques dont la sécheresse qui impacte leurs récoltes. Ces derniers tout comme les entreprises sont devant les incertitudes et leurs difficultés.

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