Petit à petit, la journée Natura ' Vic s'inscrit dans le paysage des animations vicoises.
Pour la deuxième année et la troisième édition, le programme s'était grandement étoffé.
La date du 18 mars ne pouvait être mieux choisie puisqu'il s'agissait de la journée mondiale du recyclage.
Si l'on ajoute que le soleil était de la partie, tous les ingrédients étaient réunis pour une journée réussie.
Cette journée a débuté à 10 heures avec l'atelier de réemploi du compost.
Pour rappel, le collectif Oasis sous la houlette de Colette Nasari, référente du projet mené en partenariat avec Trigone, a initié l'an passé l'installation de composteurs collectifs à proximité de la salle polyvalente.
Cette journée a été l'occasion de réinvestir le compost obtenu en un an.
Celui-ci a été tamisé - dans des cagettes de supermarché... - avant d'être transporté dans une jardinière comestible installée devant la salle polyvalente réalisée en noisetier par les membres du collectif.
Mention spéciale à Joris, collégien de 12 ans, qui a passé une grande partie de la journée à tamiser et à transférer tout le contenu du bac soit environ 400 litres !
Fin avril, cette jardinière recevra différents plants.
Colette a profité de l'occasion pour répondre aux questions relatives au compostage.
Elle souligne que ces composteurs collectifs remportent un vif succès et qu'elle rattrape très peu d'erreurs de tri.
On pouvait ensuite partir en balade pédagogique avec le CPIE à la découverte des plantes sauvages en milieu urbain ou assister à une conférence sur la permaculture animée par Jérôme Boisneau, maraîcher.
On pouvait encore se promener à travers les différents stands qui jalonnaient le parc de la salle polyvalente.
On retrouvait bien entendu le stand du Troc Plantes, à l'origine de cette journée entièrement dédiée à la nature.
Un stand qui a rencontré un vif succès : beaucoup de plantes ont été données, échangées...
Tous les stands étaient en parfaite adéquation avec le thème de la journée, la nature et le recyclage.
C'est ainsi qu'on pouvait s'attarder devant le stand de Jean-Denis Charrier et ses objets en bois ou celui de Sylvain Trabut et ses petits personnages réalisés à partir d'éléments trouvés dans la nature ou encore pénétrer dans le très beau tipi de La Maneta, une boutique de créateurs.
Pas de journée sur le thème du recyclage sans la présence du Rep'air Café de Callian qui redonne une seconde vie à vos petits appareils du quotidien.
Fabien Marcadet et Robert Couffinal devant une imprimante 3D fabriquée avec du matériau de récupération
Seconde vie aussi pour les vêtements du vestiaire solidaire de Vic Accueil, Veti'Sol qui propose des vêtements à des prix symboliques.
L'UAV Cyclotourisme était présente et avait invité Christophe Lézac qui fait revivre les vélos anciens.
Rencontre encore avec une artiste qui recycle les vieux magazines et en fait des tableaux aux couleurs éclatantes, Pölette Coll'art dont vous retrouverez les oeuvres chez Gascogn'Optic dès samedi prochain dans le cadre du Printemps des Arts.
Les enfants - et les grands - avaient à disposition des jeux en bois géants.
A 12h, le repas des saveurs concoté par le chef Florian a ravi les papilles des convives qui ont pu déjeuner au soleil sur la terrasse de la salle polyvalente.
A noter la présence à ce repas de 8 jardiniers des jardins familiaux qui avaient répondu présents à cette journée.
Deux autres balades pédagogiques étaient proposées dans l'après-midi.
Après un goûter proposé par Vic Accueil, petits et grands ont pu profiter d'une fable poétique et écologique proposé par la compagnie Ordinaire Extra, "Granita et le bazar des émotions" et offerte par Vic Accueil et la communauté de communes.
Un très joli spectacle musical où il est question d'émotions enfouies et d'environnement.
Tout le décor contenu dans un livre pop-up géant a émerveillé le public.
La journée s'est achevée en musique avec le groupe Farraugh qui a fait danser le public au son du folklore irlandais.
Après le folklore irlandais, place à la techno tropicale avec le duo Plumes et Paillettes !
Retour sur la balade pédagogique entre ville et campagne :
Caroline Cueillens qui a participé à la première balade de l'après-midi, celle organisée par Arbre et paysages 32 représenté par Bruno Sirven, nous a fait un petit retour sur cette balade entre ville et campagne :
« Nous étions un groupe de 25 personnes dont quelques enfants. La balade était mi urbaine - mi nature.
Nous sommes allés dans un premier temps sur le parking du Cheval Blanc où de nombreuses voitures étaient stationnées.
Nous avons observé 2 minutes de silence en fermant les yeux pour écouter les bruits : pas de chants d'oiseaux, juste le bruit du vent dans les feuilles de palmiers d'un jardin privé et les bruits de la ville : vrombissements des motos, bruit de moteurs de voitures, ...
Bruno Sirven a alors évoqué les aménagements urbains, fait deviner le prix du m2 de surface goudronnée, le prix des bordures, des trottoirs aménagés, des poteaux électriques de moyenne tension tout cela pour nous faire prendre conscience de ce que représentent ces aménagements que nous côtoyons tous les jours.
Des aménagements d'une surface prise sur la nature ... avec toutefois une vie qui reprend sa place dans l'urbanisation avec pour exemple cette petite fissure dans le goudron du parking où la mousse et des herbes refont leur apparition.
Nous nous sommes arrêtés ensuite sur un espace semé d'herbe qui borde la salle polyvalente.
Bruno Sirven qualifie cet espace d'uniquement urbain, un espace semé d'herbe qui nécessite de l'entretien régulier.
Il a évoqué alors cette volonté de l'homme que tout soit propre dans son jardin particulier mais aussi dans les espaces publics, tout cela au mépris bien souvent de la nature, ce besoin de tout contrôler, de ne pas laisser la vie prendre son cours, en tout cas la freiner ...
Nous nous sommes arrêtés longuement au pied d'un magnifique frêne au bord de l'Osse, là depuis de si nombreuses années. Il en a vu des inondations, des épisodes de sécheresse mais il est est superbe ! Ses branches sont tortueuses. Nous nous intéressons à son tronc : de nombreuses pousses sont remarquées par Bruno Sirven, il s'agit de rameux qui ont leurs propres racines internes.
Tout arbre a des ressources : il peut ainsi, s'il lui arrive un problème, repartir depuis sa base. L'arbre est le seul élément de la nature qui est immobile donc il doit résister ; il a une force qui fait que même s'il est en danger, sa renaissance est programmée ... et sa vie continue. »
Natura'Vic, un sympathique événement appelé à se renouveler !