Un grand monsieur s'en est allé

Jo attendait toujours ses lecteurs avec la plus grande décontraction

Jo El Azara laisse Takata mais aussi ses nombreux amis, orphelins

Taka Takata, petit soldat nippon myope héros de la BD de même nom est désormais orphelin et ne bénéficiera plus du coup de crayon et de la verve  humoristique de son papa Jo El Azara qui vient de quitter son paradis d’Artiguedieu, pour rejoindre celui , plus abstrait , où l’attendaient ses copains , Hergé, Franquin, Peyo ou Goscinny, sa compagne Josette, Sa carrière, ancien élève de l’institut Saint Luc de Bruxelles, les studios Hergé, participation à l’élaboration des albums de Tintin, rencontre avec l’immense coloriste Josette Baujot qui deviendra sa compagne, création du personnage de Taka Takata,  dessinateur pour la publicité, invité des plus grands salons de la BD, etc, la liste est très longue et justifie sa renommée qui a dépassé sa Belgique natale et la France qui l’avait adopté. Pourquoi Joseph Loeckx est-il devenu Jo El Azara pour les inconditionnels de la BD, ? C’est parce qu’il n’a voulu conserver que les initiales de son patronyme auquel il a rajouté Azara,  nom d’un personnage de la mythologie grecque dont il appréciait particulièrement la sculpture..Si pour les bedéphiles , il eétait " Azara" ,pourses amlis, il est toujours resté et restera JO....

 Derrière  sa renommée d’artiste, il y avait un homme extrêmement chaleureux , d’une grande simplicité. Quand on le rencontrait faisant son marché le vendredi,  les légumes dépassant de son cabas, son béret gascon vissé sur sa tête, des yeux pétillants de malice derrière ses lunettes aux verres épais, toujours prêt à échanger un bon mot, à partager une spécialité locale , s’intéressant aux uns et aux autres ; amateur de bonne chère , difficile de croire que l’on avait affaire à un tel personnage. Jo se plaisait dans cet anonymat de la campagne gersoise qui mettait en ébullition son humour débordant comme son coup de crayon extraordinaire. Les paysages, les couleurs, les fleurs , les gens d’ici, le bon vivre , c’était son univers et il l’appréciait sans doute plus que la notoriété liée à son talent .  Quand on le sollicitait, s’il était disponible, il ne faisait pas la différence entre une petite rencontre d’auteurs et un grand salon spécialisé, entre un petit magasin de presse et une grande librairie, chacun repartant avec un dessin personnalisé accompagnant sa dédicace. Ses crayons l’ont accompagné jusqu’au bout.. Jo est parti dans la discrétion comme il a toujours vécu,. Ses obsèques ont eu lieu dans la plus stricte intimité  Mais qu’il soit permis d’évoquer notre tristesse  et présenter nos sincères condoléances à sa famille et tous ceux qui sont affectés par cette disparition. ..Adieu JO,  nous  n’’oublierons pas ta personnalité  et ne laisserons pas tomber  Takata dans l’oubli ! .

En pleine dédicace au salon de Ciadoux dont il était un habitué
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Avec son béret, le plus Gascon des Belges
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