Les brasseurs d'Occitanie alertent les pouvoirs publics

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Jusqu’à ces derniers mois, l'économie de la bière se portait en France et même très bien en occitanie. Le regain d'intérêt pour la bière était dû en partie au fort développement des brasseries artisanales. En 10 ans leur nombre à plus que triplé, passant de 500 à 1650. 

Ces petites brasseries, à coté de quelques mastodontes de la production industrielle, ont su diversifier l'offre en proposant des gammes sortant des produits standardisés. Ces bières locales séduisent de plus en plus de particuliers, cavistes et restaurants.

Le Gers n’a pas fait exception, il compte aujourd’hui plus d’une vingtaine d’établissements, Gimont, Mauvezin, Miradoux, Auch, Roquefort… L'Occitanie voit peu à peu émerger une filière allant du champ à la chope, relançant même des cultures oubliées. Des malteries voient le jour et certains brasseurs travaillent avec des agriculteurs locaux pour l'orge. Dans la région, une brasserie sur deux a moins de 5 ans. Quelques unes atteignent des volumes de production importants allant jusqu'à 8 000 hl à l'année selon la CCI.

Fort de ces bases de développement, un groupement est né en 2017 :  l’association des Brasseurs Indépendants d’Occitanie, avec pour objectif de promouvoir la profession des brasseurs et de la bière produite en Occitanie. Une initiative heureuse face aux problèmes qui surgissent aujourd’hui.  Ces " petits brasseurs " prennent de plein fouet la succession de hausses qui touchent leur base économique. Prix des Céréales depuis plusieurs mois avec la crise en Ukraine, ensuite du verre et du carton et maintenant le prix del’énergie qui flambe. A ces augmentations imprévues s'ajoutent les aides de l'Etat pendant le Covid qu'il faut désormais rembourser. La situation va devenir intenable pour beaucoup d'entre eux

La semaine passée, ils se sont réunis, à Gimont, chez l’un d’eux : La brasserie Jean Brasse.

Le président de l'association, Eric Bille, patron de la Braxéenne à Pujaudran, avait invité le député de la 2e circonscription du Gers, David Taupiac pour lui exposer la situation et qu’il s’en fasse le porte paroles.

Celui-ci, s’est montré à l’écoute en soulignant cependant que l’ensemble des artisans rencontre les mêmes difficultés. “J’ai l’exemple d’une entreprise où la note passe de 370.000 € à plus de 3 M€. »  Le gouvernement n'a pas pris la mesure de la situation au travers des aides qu'il propose. Il est de plus urgent de réformer en profondeur le marché de l'énergie et reprendre le contrôle du cours de cette ressource stratégique. Je milite en ce sens depuis plusieurs mois.

Les brasseurs, de leur côté, tentent d’assurer un approvisionnement en énergie via des coopératives alternatives. Une des clefs de la solution passe sans doute par la mutualisation des achats avec un modèle de circuit court soulignait Eric Bille, précisant le cas de l'orge.  « Nous payons près de 500 € la tonne d’orgette, quand elle est achetée 250 à 300 € la tonne à l’agriculteur". Pour cet ingrédient de base une synergie avec des agriculteurs locaux serait bien venue.Autre voie explorée le développement du concept de la consigne lancé en 2021. 

 

 

 

 

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