Les grévistes du CHS font le forcing auprès de l'ARS du Gers

Durant cette matinée du 14 avril, une cinquantaine de soignants du CHS ont poussé dans leurs derniers retranchements les directeurs de l'ARS et du CHS pour obtenir des certitudes sur certaines de leurs revendications

« Nous ne sortirons de votre bureau que lorsque nous aurons l’assurance d’avoir les réponses  sur nos trois revendications », lance une infirmière gréviste CGT. Un cri de révolte en somme tout comme Mirabeau l’aurait fait dans la salle du jeu de paume en disant « nous ne sortirons que par la force des baïonnettes ». C’est dire l’exaspération dans laquelle les soignants de l’hôpital psychiatrique se trouvent pour exprimer leur souffrance au travail.

Deux heures d'échanges tendus

Avant de s’installer dans le bureau du directeur de l’ARS, Didier-Pier Florentin, ce dernier était allé à leur rencontre dehors, devant les locaux de l’ARS. Les discussions qui s’engagèrent entre les grévistes et Didier-Pier Florentin durèrent quasiment deux heures avec des échanges tendus mais toujours corrects. Le résultat de ces échanges étant loin de satisfaire les grévistes, ces derniers décidèrent d’accompagner le directeur de l’ARS dans son bureau « pour aller au bout des choses ». C’est-à-dire impliquer le directeur du CHS, Thierry Laplanche, dans les négociations, ce qui fut fait car ce dernier ayant pu être joint par téléphone.

Il s’agissait pour les grévistes d’obtenir « un sursis sur la fermeture de 20 lits en l’absence de solutions alternatives pour les patients, d’imposer à la direction des embauches et de rendre l’hôpital plus attractif (prime exceptionnelle pour tous de 1300€, 32h/semaine payées 39h, organisation de réunions cliniques systématiques…) ».

Le consensus

Après plusieurs tergiversations, c’est vers 13 h 30 qu’un consensus est trouvé avec un accord écrit du directeur du CHS, comme le souhaitait les grévistes. Cet accord mentionne «la réouverture d’une discussion sur la question des 20 lits menacés de fermeture, l'embauche immédiate de 2 aides soignants, et au niveau de l’ESAM le directeur du CHS confirme que « les postes vacants ou sur le point de l’être au sein de l’ESAM ont clairement vocation à être de nouveau pourvus. (…) Les procédures correspondantes seront donc lancées au plus vite. ».

Une table ronde prévue

A l’issue de cette rencontre, les grévistes  ont validé les 2 avancées de recrutement. Et accepté de rediscuter de la pertinence de la fermeture des 20 lits la semaine prochaine autour d’une table ronde qui aura lieu le 21 avril à 9 heures au CHS.

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