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Programmée au mois d’avril 2020 et deux fois reportée, la conférence de Jacques Brunel a finalement pu se tenir ce samedi 2 avril à 21 h.
La venue de cette figure du rugby français avait été organisée par trois associations, l’UAV rugby, le GAG (groupe athlétique gymnique) et les Vic’Kings.
Bernard Delor et Jean Dupouy, qui avaient déjà organisé en 2019 la venue de l’entraîneur de basket Claude Bergeaud, ont été les chevilles ouvrières de la venue de Jacques Brunel avec la contribution de Pierre Arnaud, ami du rugbyman.
Une soixantaine de personnes étaient venues rencontrer le personnage à la carrière longue et riche.
Né le 14 janvier 1954 à Courrensan, Jacques Brunel jouera pendant une année à l’UAV en tant que cadet avant de rejoindre le FC Auch puis Grenoble et Carcassonne avant de revenir à Auch.
Au terme de sa carrière de joueur, il devient entraîneur du club puis de celui de Colomiers avec lequel il gagne le Challenge européen en 1998.
Entraîneur de la section paloise, il emmène l'équipe jusqu'à la victoire lors du Challenge européen de l'an 2000.
Les talents d'entraîneur de Jacques Brunel sont rapidement remarqués et il commence à entraîner l'équipe de France en compagnie de Bernard Laporte pendant 6 ans, période durant laquelle l'équipe remporte quatre fois le tournoi des Six Nations.
En 2007, après l'élimination de la France en Coupe du Monde, Jacques Brunel prend la tête de l'USAP.
C'est la consécration en 2009, lorsque l'équipe devient Championne de France de rugby.
Jacques Brunel est convoité par de nombreuses équipes mais arrête son choix sur l'équipe nationale italienne qu'il entraîne à partir de 2011.
Il rejoint à partir de la saison 2016-2017 l'Union Bordeaux Bègles comme entraîneur des avants puis il est confirmé à la tête de l'équipe pour la saison 2017/2018.
Le 27 décembre 2017, il est nommé sélectionneur de l'équipe de France à la place de Guy Novès par le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte.
Il sera remplacé par Fabien Galthié.
Ce parcours, Jacques Brunel l’a évoqué lors de la soirée animée par Rémi Monnier, journaliste à Sud-Ouest Bordeaux, face à un public composé de Vicois et d’Auscitains venus retrouver l’un des leurs.
Covid oblige, beaucoup de personnes ont malheureusement dû annuler leur venue.
Une soirée qui s’est déroulée en toute convivialité sous forme d’échanges autour d’un « personnage passionnant » comme le décrit Bernard Delor.
Comme nous le précise le co-organisateur de la soirée, Jacques Brunel a surtout réalisé un parallèle entre sa carrière et le passage au professionnalisme, sa carrière se confondant avec ce tournant dans le monde du rugby.
Une carrière exceptionnelle en terme de parcours et de durée qu'il est plus compliqué de réaliser aujourd’hui, comme il l’a souligné.
Sa carrière n’a pas été préméditée, il n’avait rien prévu et les différentes étapes se sont enchaînées sans plan de carrière géré en amont par un agent comme c’est le cas aujourd’hui.
Au sujet du rugby d’aujourd’hui, Jacques Brunel a évoqué le staff qui entoure maintenant une équipe de rugby.
Il y a quelques années, deux entraîneurs s’occupaient d’une équipe, un pour les avants, un pour les arrières.
Aujourd’hui, qu’il s’agisse du nombre d’entraîneurs ou du nombre de personnes qui composent l’équipe médicale, le staff n’a plus aucune commune mesure avec celui qu’il était autrefois.
Jacques Brunel n’a pas complètement abandonné le monde du rugby puisqu’il accompagne un ami entraîneur d’une équipe d’Italie.
La soirée a duré plus de deux heures et les discussions se sont poursuivies longtemps après dans la salle des conférences de la mairie.
Jacques Brunel a ainsi pu échanger de manière plus directe avec ses anciens « collègues » de l’équipe de cadets de l’époque, Jean-Marc Casella, le capitaine de l’équipe, Philippe Lavigne.
Avant la soirée, Jacques Brunel avait partagé en toute convivialité une blanquette de veau préparée par Marie et Renée Blazig au Clos des Acacias.
A noter qu’il a accepté de venir bénévolement.
Après Claude Bergeaud et Jacques Brunel, peut-être une autre figure sportive emblématique à Vic ?
