"Debout les Femmes" met en lumière les métiers du lien

Photo : Film "Debout les femmes"


C'est au cinéma Le Méridional de Fleurance, ce samedi 5 mars que le film de Gilles Perret et François Ruffin "Debout les femmes" était diffusé.

Organisé grâce à une collaboration entre le groupe d’action les Insoumis de Fleurance et le journal Fakir, l'après-midi était consacré à un échange autour des "Métiers du lien".

Le film montre la précarité subie par toutes ces femmes, souvent seules, souvent réduites au silence parce que isolées. Ce film fait état des difficultés à faire prendre conscience au gouvernement des conditions de travail inadmissibles de ces femmes.

Malgré un rapport de Christine Erhel, du CNAM, sur les quinze métiers indispensables à la société, qu’elle liste : agriculteurs, caristes, aides-soignantes... qui prouve que ces métiers indispensables à la société sont largement sous-payés, malgré la proposition de loi de F.Ruffin, suite à son enquête en binôme avec le député LERM Bonnel, vidée de son sens par l’actuelle majorité gouvernementale, rien n’est fait, rien n’est décidé.
 
Un grand moment d’émotion est provoqué dans l’auditoire, quand à la fin du film, les 1eres de cordée s’expriment enfin sur les bancs de l’Assemblée Nationale, débarrassées de la « peur » de parler et chantent en levant le poing « debout les Femmes » dont le refrain était repris par la salle debout.Après ce moment d'émotion, l'assistance a évoqué la réalité dans le département.

Une cinquantaine de personnes étaient présentes à cette projection-débat pour témoigner sur leurs expériences et échanger autour des métiers tels que AESH (Accompagnant d'Elève en Situation de Handicap), Assistantes Maternelles, Animatrices périscolaires, Auxiliaires de vie sociale (AVS), Femmes de ménage, bref, tous les métiers de Première de cordée, toutes les femmes qui, pendant la pandémie par exemple, ont permis que les services publics continuent de fonctionner, que les écoles continuent d'ouvrir normalement.


Les différentes interventions ont mis à jour des horaires « gruyère », une heure par-ci une heure par-là, des rémunérations basses (860 € en moyenne sur l’ensemble de ces métiers) avec avances sur les frais kilométriques, des durées d’intervention minimalistes avec une intensification des tâches, une disponibilité de tous les instants, week-end compris, qui engendre souvent des ruptures familiales. Les problèmes de santé ont été également évoqués, notamment pour les AVS dont le travail physique finit par les casser. La plupart d’entre elles enchainent les accidents de travail ou les arrêts maladie dès la quarantaine passée. On a pu relever enfin la souffrance psychologique dont elles font état au regard de la non-reconnaissance de l’utilité et de la valeur de leur travail, non seulement par leur hiérarchie mais par la société dans son ensemble.

La population vieillissante de notre département qui va augmenter massivement impliquera l’intensification du recours aux AVS d’autant que le maintien à domicile est l’alternative aux EHPAD pour la prise en charge de nos ainés.


Il n’est plus possible de ne pas revaloriser ces métiers essentiels. « L’Avenir en commun » propose une refonte en profondeur de notre société pour atténuer ces inégalités et injustices. Avec l’avènement de la VIe République, établie par la Constituante donnant la parole au peuple et non aux élites, que ce soit dans le domaine de la santé ou de l’éducation, l’Humain sera au centre des préoccupations, ce seront les besoins qui primeront et non la comptabilité ou la productivité. Le 10 avril prochain, un seul bulletin peut nous éviter cette précarité galopante, c’est celui de JLM, sans aucun doute possible.

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