Journée très chargée pour le premier ministre Jean Caxtex de retour dans son département de jeunesse,accompagné de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des Territoires. Tout a commencé avec la rencontre avec les élus du département à la préfecture privée de son préfet "covidé".
Avant de partir pour Gimont, Jean Castex a tenu à s’exprimer dans la cour Jean Moulin sur la catastrophique explosion de Saint-Laurent-de-la-Salanque en manifestant toute son soutien aux victimes et en affirmant que l’Etat sera là pour faire le nécessaire ("J’ai envoyé le ministre de l’intérieur Gérard Darmanin… ").
La RN 124, contournement de Gimont ouvre mardi 15 février dans l'après-midi
Tour à tour Philippe Dupouy président du conseil départemental, Pascal Mercier président de l’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne, et Carole Delga présidente de la Région Occitanie prendront la parole pour exprimer leurs satisfactions à l’occasion de la réussite de ce travail collectif, des différentes collectivités avec l’Etat.
« Aujourd’hui, cet engagement nous le tenons collectivement : l’événement qui nous réunit en ce 14 février témoigne de la cohésion entre l’Etat, la Région Occitanie, le Département du Gers ainsi que la communauté d’Agglomération du Grand Auch, dans le suivi et l’aboutissement des projets d’aménagement de territoire.
… Si je devais résumer en trois mots l’état d’esprit qui a été celui de la collectivité que je préside tout au long de ce dossier, je pense instinctivement à : confiance, action et gratitude.
… J’ai encore ce souvenir de 2013 où Philippe Martin, alors ministre de l’Écologie, a relancé le dossier de finalisation de la RN124. Nous n’en serions certainement pas là aujourd’hui sans son action forte en faveur de notre Département. Action que vous avez poursuivie Monsieur le Premier Ministre.
… Au total, le Département du Gers aura consacré 77 millions d’euros à un itinéraire dont nous savons qu’il engage bien plus que l’objectif de désenclavement de notre territoire mais bien, l’attractivité du Gers dans son ensemble. Attractivité qui bénéficiera premièrement aux Gersois, lesquels ne manquent, ni d’ambitions, ni de projets… »
Voir en pièce jointe l’intégralité de l’intervention de Philippe Dupouy
Pascal Mercier président du Conseil Départemental du Gers
« Il n'est pas anodin qu'une intercommunalité comme le Grand Auch Cœur de Gascogne se soit engagée dès l'année 2009 a apporté sa contribution financière à l'intégralité des travaux de doublement de la RN 124.
Plus de 6 millions d’euros pour une collectivité comme la nôtre ce n'est pas une somme symbolique, pour la seule déviation de Gimont le Grand Auch Cœur de Gascogne aura contribué à hauteur de 2, 6 millions d’euros. »
Carole Delga présidente de la Région Occitanie
« Ce que nous partageons, c'est de stopper l'hypermétropolisation et de pouvoir donner aux villes aux villages une nouvelle dynamique, 'est absolument indispensable et c'est le moment parce que nous sommes nombreux à penser qu'en effet le bonheur est certes dans le Gers mais le bonheur est aussi en territoire rural et aujourd’hui il y a une vraie aspiration sociétale pour avoir une qualité de vie. »
Le premier ministre s’est réjoui du travail effectué avec l’ensemble des collectivités pour ce contournement de Gimont et pour l’avenir de la 2x2 voies Gimont-L ’Isle-Jourdain (fin des travaux décembre 2026). Il revient sur la nécessité du travailler ensemble.
"La crise sanitaire a suscité ou accéléré un mouvement de fond autour d’un retour vers peut-être la ruralité, surement les villes moyennes, en tout cas un autre équilibre de vie. C’est un mouvement de fond, un mouvement profond, je pense que c’est un bon mouvement, simplement il appartient aux pouvoirs publics toutes catégories confondues de là aussi l’accompagner sur ce sujet là encore nous devons la aussi travailler ensemble."
visite chez Prolainat de Blanquefort, groupe Andros
Entre Gimont et Auch on se retrouve chez Prolainat . Tout commence en 1973, lorsque Begon De Scoraille, alors producteur laitier gersois, décide de diversifier son activité́. Pour cela, il se lance dans la fabrication de glaces à partir du surplus de lait de son exploitation. Depuis la petite entreprise a grandi avec près de 300 salariés et une grande diversité de produits : pâtisseries, cœurs coulants, desserts festifs, gâteaux ronds, desserts glacés, desserts vérines et céramiques, glaces. Elle fait partie depuis 2006 du groupe français Andros. En 2021 elle a bénéficié de 300.000 € avec le plan France Relance pour moderniser sa chaine de production encore artisanale, d’où la visite ministérielle.
Hopital d'Auch, situation difficile
Comme l’on dirait en langage familier , il n’a « pas été déçu du voyage » : si « les urgences « qu’il a visitées en premier ont été refaites et sont donc dans un été correct, il n’en va pas de même avec par exemple le service « covid » ( 19 personnes ont encore hospitalisée principalement des non vaccinés ce qui irrite le service) et le service cardiologie avec une douche pour 30 patients . On attend avec impatience le nouvel établissement.
Après la visite c'était l'occasion de faire le point sur le Ségur de la santé et plus particulièrement sur la construction d'un nouvel hôpital.
Carole Delga,
« Deuxième préoccupation des Français derrière le pouvoir d’achat, notre système de santé doit être l’objet d’une véritable réorganisation. Mises en lumière par la crise liée au Covid-19, les trop lourdes et répétitives difficultés rencontrées par nos hôpitaux et leur personnel soignant les mènent au point de rupture. Mais établir un constat ne suffit pas, il faut désormais agir : pourquoi ne pas repenser un système à bout de souffle en misant sur une gestion de proximité comme ce fût le cas dans les années 80 avec les lycées ? »
« Je crois en un système de santé solide et accessible à tous et j'y prends part à travers des actes forts. Mais pour que cet idéal devienne une réalité, il faut une réforme forte et profonde de notre système de soins. Les Régions, très volontaires pour améliorer le quotidien de leurs concitoyens, se tiennent prêtes à y travailler. »
Avant la signature du protocole commun : Etat, Région, Hopital, ARS
A l’heure du bilan de la visite le premier ministre constate que le covid et encore bien là mais que la décrue de l’épidémie comme en France , est amorcée. L’hôpital a des problèmes de personnel et souffre de conditions immobilières qui sont particulièrement défavorables.
En 2021 l‘établissement a déjà reçu des moyens importants et d’ajouter « certes nous avons un établissement comment dire un peu vieillot ». Le Ségur de la santé va permettre d’investir dans le médico-social et en particulier dans les Ehpads , 15 millions sur 5 ans et bien sur l’hôpital d’Auch pour 170 millions d’euros. Il y aura 25 opérations d'ampleur, 4 dans des établissements de santé et 16 dans les Ephads.
"L’avenir vous appartient, je compte sur vous"
« Je disais donc au directeur général de l’ARS nous avons aussi besoin du support du CHU de Toulouse. L'avenir est au réseau, l'avenir est aux coopérations et je souhaite même que pour toutes ces problématiques libérales, hospitalières, de coopération, ce que vous ferez ici puisse servir d'exemple et d'avant-garde et ça semble-t-il, c'est pour ça que je le disais, vous êtes à une croisée des chemins. Je le dis solennellement pour les gersoises et les gersois nous vous donnons une opportunité unique, d’habitude on a beaucoup d'idées, mais pas trop d'argent, là vous avez quand même de quoi faire. Hors, je n’exclus pas qu'à l'arrivée, ils me disent, ah, 142 millions, ce n’est pas assez, mais bon d’accord, mais essayez quand même, hein. »