AESH : toutes les raisons de poursuivre et amplifier la mobilisation

Les mobilisations des « accompagnants d’élèves en situation de handicap » (AESH), ainsi que les interventions des organisations syndicales,  ont  contraint  le  ministère  à  ouvrir les  discussions  sur  les  salaires  des  AESH  et  à  concéder  une  avancée  en  instaurant  une  grille  de  rémunération  à avancement  automatique.  C’est un élément qui doit permettre de supprimer les inégalités  de  traitement  selon  les académies.  Mais elle ne répond pas aux revendications immédiates d’une réelle  revalorisation  salariale,  de  création d’un  corps  de  fonctionnaires  et  d’amélioration  des conditions  de  travail,  notamment  avec  l’abandon  des  PIAL (Les pôles inclusifs d'accompagnement localisés)  le  recours généralisé  aux  notifications mutualisées.  Ces revendications restent pleinement d’actualité.

 Les indices de la nouvelle grille et le rythme d’avancement  ne  permettront  pas  de  résorber  la  faiblesse  des  salaires  des AESH.  Le choix de l’indice majoré plancher 335, quasiment au niveau  du  SMIC,  est  en  deçà  des  annonces  de  la  ministre de  la  Transformation  et  de  la  Fonction  publiques qui  cite  l’indice  337  a  minima  pour  les fonctionnaires  de  catégorie  C. La progression de 10 points d’indice tous les trois ans  est  largement  insuffisante  et  sera  rattrapée  par  l’inflation.  C’est inacceptable. Si l’action syndicale a permis que toutes les années d’AESH  ou  d’AED-AVS ( assistants d’éducation/'auxiliaire de vie scolaire) soient  prises  en  compte  lors  du  classement dans  la  nouvelle  grille,  ce  n’est  pas le  cas des années sous contrat  aidé [(CUI  Contrat unique d'insertion ) CAE ( Le contrat d'accompagnement dans l'emploi )– PEC(Parcours emploi compétences)]. Les discussions sur le temps de travail des AESH vont être  réouvertes  fin  septembre.  Les premières pistes avancées par le ministère pour faciliter l’accès à des  emplois  à  temps  complet  ne  sont  toujours  pas  acceptables.  La multiplication des contrats auprès de plusieurs employeurs, en dehors du temps  scolaire  ne  répond  aucunement  aux  attentes  des  AESH  ni aux  missions  pour  lesquelles elles se sont engagées.  Ce projet est contraire à l’exigence de pleine reconnaissance du métier d’AESH dans les écoles et  établissements scolaires. La généralisation des PIAL à cette rentrée scolaire est un pas de  plus  dans  la  mutualisation  des  moyens.  Les PIAL dégradent les conditions de travail des AESH, et aggravent la précarité  des  personnels  en  leur  imposant  de  suivre davantage  d’élèves et  d’intervenir  sur  plusieurs écoles,  collèges et  lycées.

Les  organisations  FSU,  FNEC-FP-FO,  CGT  Éduc’action,  SNALC,  SUD  éducation,  SNCL-FAEN  jugent  nécessaire  de poursuivre  et  d’amplifier  la  mobilisation  pour  : • augmenter les  rémunérations  de  toutes  et  tous  les  AESH  sur  toute  la  carrière,  avec  comme  objectif  l’alignement sur  la  grille  de  catégorie  B  ; • leur garantir  la  possibilité  de  contrats à  temps complet  pour  vivre  dignement  de  leur  travail  ; • abandonner les PIAL  et  la  politique  de  mutualisation  des moyens  ; • créer un  véritable  statut  de  la  Fonction  publique  pour  reconnaître  le  métier  d’AESH  ; • donner accès à  des formations qualifiantes à  la  hauteur  des missions d’inclusion  ; • recruter  les  AESH  qui  font  encore  défaut  pour  permettre  aux  élèves  en  situation  de  handicap  de  bénéficier  d’un accompagnement  à  la  hauteur  des besoins.

Cette mobilisation doit se poursuivre avec tous les personnels dans les académies  et  les  départements  pour  obtenir  la satisfaction  des  revendications.  Les organisations FSU, FNEC-FP-FO, CGT Éduc’action, SNALC, SUD éducation, SNCL-FAEN appellent les personnels  à  poursuivre  les  réunions ,  à  mener  le  débat  avec  les  personnels,  pour  construire le  rapport  de  force. 

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