Envahissement des locaux de l'ARS du Gers

Les grévistes du CHS ont poussé le directeur de l'ARS à venir dialoguer avec eux à l'extérieur du bâtiment

La colère gronde au Centre hospitalier spécialisé d’Auch notamment à l’annonce de la fermeture de 20 lits à l’Unité de Préparation à la Sortie, UPAS. Une fermeture programmée au 1er novembre puis repoussée au 2ème semestre 2022 en attendant « une réorganisation de la filière sortie », révèle Fabrice Lamarque, délégué CGT au CHS. Il n’est pas question pour de nombreux personnels médicaux d’attendre cette échéance et pour cela ils ont décidé de montrer leur mécontentement en allant manifester devant l’ARS du Gers.

Envahissement des locaux de l'ARS du Gers

Cette matinée du 19 octobre, ils étaient une bonne soixantaine de grévistes mobilisés pour se faire entendre par Didier-Pier Florentin, directeur de l’ARS du Gers. Lequel leur fait savoir qu’il recevrait une délégation des représentants syndicaux. A cette annonce les grévistes ont décidé d’envahir l’ARS dans l’intention de faire entendre leurs revendications. Après de vives discussions dans le couloir au milieu des manifestants, Didier-Pier Florentin accepta le dialogue en allant sur le parvis de l’ARS. Ce qui a eu le mérite de faire baisser la tension de plusieurs crans.

Le dialogue s'installe entre les manifestants et le directeur de l'ARS du Gers

Dès lors les échanges entre le directeur de l’ARS du Gers et les grévistes purent se dérouler normalement. Des échanges qui portèrent sur la gravité de la situation, [la fermeture des 20 lits], qui selon les grévistes « est un véritable cas de conscience car on renvoi en les abandonnant chez eux les malades atteints de souffrance mentale ».

Parmi les autres revendications abordées entre le directeur de l’ARS 32 et les manifestants sont mises en avant l’embauche de personnels soignants nécessaires au bon fonctionnement de l’hôpital (15 médecins aujourd’hui, ils ne seront que 10 à la fin de l’année en raison de 2 départs et de 3 autres à la retraite), le développement d’alternatives à l’hospitalisation ( Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel, appartements thérapeutiques sur l’ensemble du département), la mise en place d’une Unité d’accueil et d’orientation, UAO, la titularisation de 3 psychologues (aujourd’hui ces postes sont pourvus en CDD), l’augmentation des salaires, faire des efforts sur la formation professionnelle…

Le directeur de l’ARS Gers écouta attentivement les revendications et mit l’accent sur « l’idée d’avoir un vrai projet de territoire sur la santé dans le Gers ». Les manifestants restent dans l’attente de la concrétisation effective des projets avancés.

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