Programmer une soirée OC dans le cadre du petit marché des producteurs du jeudi soir situé au pied de la médiathèque relevait d’un certain défi. Au programme , une première partie destinée plutôt aux jeunes enfants avec un kamishibaï et des comptines bilingues en français occitan a réuni une dizaine de bambins principalement sous la surveillance des grands-parents . Si pour les bambins le gascon est une langue étrangère, ils connaissent par contre l’existence de la croix occitane qu’ils identifient parfaitement.
La lecture d’une gasconade, ces histoires burlesques en gascon , a donné lieu comme c’est souvent le cas à des observations sur la variation de mots entre les différents lieux de la Gascogne : « A noste, se dits pas atau ! » ( chez nous , ça ne se dit pas comme ça) . Et oui, c’est comme avec le pain au chocolat et la chocolatine !!!
Place ensuite à la découverte des châteaux et belles demeures de l’Astarac avec l’historien Jacques Lapart ! Tandis que dans la salle de lecture des enfants, ceux-ci s’amusaient à dessiner et colorier des croix occitanes , la trentaine d’adultes les a d’abord découverts , vus depuis l’ULM du photographe David Bourdeau. Pas toujours évidents à identifier, exceptés ceux des villages environnants , ceux qui ont une belle renommée ou ont été utilisés lors du tournage de films célèbres.
Après ce premier aperçu, Jacques Lapart a repris une à une chacune de ces demeures, en faisant à la fois leur description et leur histoire, truffant son exposé d’anecdotes curieuses, authentiques certainement mais présentées toujours avec un humour qui ne laisse jamais indifférent l’auditoire. C’est à ce moment-là que les questions fusent, que les réponses surprennent et que la « petite histoire » rejoint la « grande » , à moins que ce soit le contraire ! On aurait pu passer des heures sans se lasser à écouter un tel érudit capable d’expliquer avec une désinvolture particulièrement drôle ce qui relève d’une réalité historique très rigoureusement retracée !
Un constat rassurant : excepté le château de Monbardon abandonné à son triste sort malgré un passé florissant, la plupart de ces édifices sont bien restaurés ou en voie de sauvegarde.
A la grande satisfaction du public Jacques Lapart , ayant dans ses tiroirs quantité de sujets de ce type sur l’histoire de la Gascogne, a promis de revenir pour aborder d’autres thèmes