Le dimanche 25 juillet aura lieu la traditionnelle Foire de la Madeleine à Montesquiou.
Après une année d’interruption, elle est de retour et le programme est riche comme d’habitude.
Nous avons pu échanger avec le président de l’association de La Foire de la Madeleine qui s’attache chaque année à faire revivre cet événement, Christian Lafforgue.
Journal du Gers : A quand remonte la Foire de la Madeleine ?
Christian Lafforgue : C’est une foire historique qui date d’avant le Moyen Age.
Initialement implantée sur le « mercadiou », au pied sud du château, elle s’établira à la Garenne en 1538 pour s’y tenir durant quatre siècles encore.
La foire se tenait en deux temps : d’abord le marché des bêtes à laine le 21 juillet dans la soirée, la nuit et la matinée du 22 ; ensuite, le 22 juillet (jour de la Sainte Madeleine) vers midi, le marché au bétail. On pouvait y voir jusqu’à 5 ou 6 000 têtes, tous animaux confondus.
Nombre de bovins vendus repartaient par des convois de train jusqu’aux plaines de la Beauce.
Les céréaliers qui n’étaient pas dans une région d’élevage venaient à Montesquiou chercher des animaux dressés à l’attelage.
Quand la mécanisation est arrivée, cette transaction s’est arrêtée.
Dans les années 70, il y a eu une diminution du nombre des animaux jusqu’à un arrêt de la foire dans les années 75.
Journal du Gers : Pourquoi avoir créé cette association la Foire de la Madeleine ?
Christian Lafforgue : Dans la mémoire collective locale, cette date du 22 juillet est importante et il était intéressant de refaire quelque chose pour faire vivre ce moment là.
Avec la fédération de la vache mirandaise et avec des associations du village de Montesquiou, on a décidé de créer une nouvelle association pour faire revivre la foire et mettre en avant la race Mirandaise.
Journal du Gers : La foire est donc centrée autour de la vache Mirandaise ?
Christian Lafforgue : Oui, l’idée de cette journée est de mettre en avant la race Mirandaise qui est une race locale de vache.
C’est la race de vache qui servait autrefois à faire les travaux des champs qui a été elle aussi abandonnée avec l’arrivée des tracteurs et la mécanisation de l’agriculture.
On avait juste après la guerre besoin de productions plus importantes et elle a été détrônée par des races plus compétitives en matière de production de lait et de viande.
Heureusement , quelques amoureux de cette race en ont gardé quelques spécimens dans leurs étables. Dans les années 85/90, on a recensé ces animaux, il n’y en avait plus qu’une cinquantaine.
Aujourd’hui, on compte 500 animaux mais on considère toujours que c’est une race menacée.
Journal du Gers : Quels vont être les temps forts de cette journée ?
Christian Lafforgue : La journée débutera comme à son habitude avec le départ des randonnées équestres, pédestres et une sortie cyclotourisme.
Puis la matinée est consacrée à la Mirandaise avec le lancement de la quinzaine de la Mirandaise qui consiste en un partenariat avec les bouchers du département ; on va retrouver dans une quinzaine de boucheries du département de la viande de mirandaise.
A midi, un repas sera proposé à partir de viande Mirandaise et avec uniquement des produits du terroir. Il faut réserver au 05 62 66 65 31
Ensuite, tout au long de la journée, de 10 h à 18 h, on retrouvera de nombreuses animations : un vide-grenier, un marché campagnard, une exposition de vaches Mirandaises et d’autres races gasconnes comme les porcs, les poules, les pigeons, une exposition de vieux tracteurs, un atelier d’écriture à la plume avec le Musée Gascon de Sarramon, un stand de la société mycologique du département, de la musique « swing & patois » avec le groupe Adi’Jazz, l’élection de Miss Madeleine et Mister Mataléno, des animations pour les enfants…
Une belle journée en perspective !
Vous trouverez toutes les informations sur cette journée ci-dessous ainsi que sur la page facebook de l’association :
https://www.facebook.com/foiredelamadeleine.montesquiou