Un grand-père porté disparu le 28 mars 1915, le premier de son petit village de Lamazère laissant un enfant tout bébé, un fils qui sera fait prisonnier le 15 juin 1940, oublié à Odessa jusqu’en septembre 1945, tant et si bien que son épouse, le croyant disparu à jamais ne l’attendra pas.
Grâce aux nouvelles technologies, Léa la petite fille pourra retrouver en 2011 la trace du grand-père mais se recueillir sur la tombe 6651 sous laquelle il repose. Jusque-là, c’est la trajectoire commune à bien des familles de nos petits villages qui ont fourni l’essentiel de la chair à canon.
Et puis , par le plus grand des hasards, Léa retrouve, enfoui dans une vieille armoire , tout un dossier correspondant à son grand-père avec notamment des lettres écrites depuis le front jusqu’à sa mort. Une fois lues, elles seront archivées aux Archives départementales mais c’était sans compter sur l’une des nombreuses dispositions de René Poques , cet enseignant retraité qui s’était déjà essayé à l’écriture.
A partir des lettres du grand-père Edouard -Alban , du récit de la captivité que Jean, le fils, a couché sur deux cahiers d’écolier et dont il a transcrit scrupuleusement des extraits, René Poques a bâti un roman en respectant la chronologie des faits et les lieux même s’il a volontairement tu la véritable identité des personnages .
Outre les faits relatifs à la guerre, pour chacun des épisodes datés, il est parvenu à y inclure ce qui a marqué la vie à ce moment-là que ce soit au niveau national ou mondial tout comme dans notre Gascogne rurale. Tout le long de l’ouvrage le lecteur va donc retrouver tous les jalons historiques, autant de repères sur ce qu’ont vécu nos aïeux . « Les Lettres de l’Oubli » , éditées chez Nombre 7 éditions, sont diffusées partout en France et ont déjà été nominées pour des prix littéraires à venir. On peut le trouver notamment à la librairie Duprat à Seissan mais aussi dans les principales librairies du département et de la région
René Poques a déjà été invité dans plusieurs collèges et lycées , sur des radios locales et lors de cérémonies commémoratives pour évoquer , au-delà de son ouvrage , les destinées, parfois singulières, de ces familles rurales gersoises que les conflits du 20ème siècle n’ont pas épargnées