Cyril Cotonat, Président de l'association des maires ruraux du Gers s'érige au nom de l'association contre les mesures de fermeture de classe et de suppression d'heures de cours dans les établissements scolaires gersois pour la prochaine rentrée scolaire à travers un communiqué ::
L’Association des Maires Ruraux du Gers s’associe aux inquiétudes suscitées par les projets de fermetures de classes dans le département.
Nous rappelons la place centrale de l’école dans le développement de notre département, comme levier d’aménagement, et l’attention collective qui doit être celle en vue de la meilleure qualité possible des conditions d’apprentissage et d’éducation des jeunes ruraux.
Nous souhaitons, au regard des alertes locales, réaffirmer l’importance de la concertation avec les communes, pour que cessent les décisions unilatérales qui sont en projet.
Aussi, nous nous associons à la demande de moratoire pour la rentrée 2021 et nous demandons de mettre à profit ce temps pour ouvrir et accentuer un dialogue local effectif entre les maires concernés par l’école, les services de l’Education Nationale, les fédérations de parents d’élèves, les enseignants sur les contours des futures cartes scolaires.
Les maires ruraux réitèrent la proposition, de réduire le nombre maximal d’enfants par classe multiniveaux en zone rurale comme cela a été fait pour les dédoublements en villes ; proposition d’autant plus pertinente du fait de la crise sanitaire. Elle oblige à prendre en compte par exemple la question géographique (transports, temps d’accès, accès aux réseaux,…). Elle ouvre une obligation collective à revoir les critères.
Ainsi du fait de la baisse de démographie, la libération de postes liés à la réduction des effectifs à scolariser dans les prochaines années permet de revoir les projets de carte scolaire et éviter un décalage trop grand face à la crise et au risque qu'elle se prolonge.
Les protocoles scolaires qui se succèdent exigent le respect d’une distanciation entre élèves et élèves et enseignants, tandis que ces fermetures de classes aboutiraient à concentrer les élèves dans des locaux exigus ; on peine à trouver une cohérence à ces décisions.