Des logements sociaux aux Vallées...

Valence gare sncf bis.JPG

...qui font resurgir un pan de l'histoire de la commune

Lors du dernier conseil municipal a été indiquée l’acquisition d’un terrain par l’office des H.L.M. aux Vallées.

Il en résultera la construction de treize logements neufs attribués, selon la connotation cachée derrière le sigle, à des foyers aux ressources moindres.

Le lieu où seront construits ces logements est chargé d’histoire. Pour les marcheurs et, en particulier les Valenciens, qui, en raison du confinement, pratiquent la promenade à pied, il n’est pas inutile d’ouvrir une page d’histoire concernant le quartier dit des Vallées, de la Gare ou parfois intitulé de la Patte d’Oie.

Il a connu une attention particulière à la fin du conflit de la Seconde Guerre Mondiale qui marqua la volonté des élus de redonner vie, de participer, sans jeux de mots, à sa reconstruction. Le bâtiment de la Gare qui se dresse bien en vue dans le quartier rappelle le chantier de la ligne de chemin de fer qui reliait Condom à Auch, en passant par Castéra-Verduzan, nécessita un pont sur la Baïse, une forte rampe à Valence et un tunnel et un viaduc à Castin.

Cela donna l’occasion à Georges Courtès, alors président de la Société Archéologique du Gers de tenir une conférence dans les locaux du syndicat d’initiative sur cet itinéraire dont l’histoire - en effet la ligne ne restera ouverte que quinze ans, mais aura suscité cinquante ans de palabres, débats passionnels et tergiversations entre la prise de décision et l’exécution - est aussi passionnante que mouvementée.

Quel plaisir ressenti lorsque, visionnant un vieux film que nous devons à Osmin Rozès, ancien maire de Cassaigne, un temps secrétaire de la Chambre d’Agriculture du Gers, nous y avons découvert un panache de fumée s’échappant de la cheminée de la locomotive qui passait sur les terres de Grenade !

C’est à la fin de la guerre 39/45 que le maire Alexandre Baurens décida d’y construire une cité. Plusieurs maisons y furent construites et une rue fut baptisée Avenue René Cassin du nom d’un Compagnon de la Libération.

La présence d’un abri, en face de l’ancienne gare, vide actuellement de toute occupation, est le vestige de l’ancienne cabine téléphonique à une époque où les télécommunications en étaient aux premiers balbutiements.

Je me souviens, avec une certaine émotion, des parties de pétanque qui nous rassemblaient pour des rencontres amicales. René Tunica, Robert Cléaut, Omer Lavens, venus en voisins, mais aussi Palanque, Gérard Barrère, de très bonnes pointures dans ce sport de boules.

Après les lotissements Coupéou (Centre de Secours), Les Caboussets, Bellevue, Jamon, Martine, il faut se féliciter de cette initiative qui donnera naissance à des logements dont l’économie de loyer n’est pas négligeable et, de ce fait ,réservés aux revenus les plus modestes.

Claude Laffargue

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