Seissan avait prévu d'associer les victimes de la guerre de 1870 aux commémorations du 11 novembre

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A l'occasion du 150ème anniversaire de ce conflit

Comme beaucoup de communes ayant un monument aux morts dédié aux victimes de la guerre  de 1870,   Seissan avait prévu d’associer  le 150ème anniversaire  de ce conflit aux commémorations de l’armistice du 11 novembre . Construit en 1893 à l’initiative de Mr Pédeilhès , pharmacien à Seissan et président local du Comité du Souvenir Français,  ce monument est dédié non seulement aux enfants de Seissan mais aussi à ceux des villages environnants  tombés en 1870 mais aussi lors des guerres dites «  coloniales » . Quatre enfants de Seissan ont disparu entre le 4 août et le 2 septembre 1870 : Bernard Peyrie, Jean-Marie Baqué, Baptiste Baron et Louis Marre tandis que Joseph Géze de Clermont sera une des victimes du siège de Paris . Pendant l’hiver 1870-1871, la retraite désordonnée de l’Armée de l’Est sur les routes du Jura    coûta la vie à Jean-Baptiste Delord de Clermont, Bernard Rivière de Labarthe, Marie Cénac de Durban et Prosper Toulouse d’Ornezan.

Mal connue pour beaucoup, cette guerre franco-prussienne, née de l’affaire de succession d’Espagne  à laquelle s’est rajoutée le problème de  la Dépêche d’Ems, volontairement tronquée , a été le point de départ de trois guerres successives en 75 ans. On doit rappeler le rôle du député bonapartiste du Gers, Adolphe Granier de Cassagnac, un député adepte des duels, proche de l’impératrice Eugénie épouse de Napoléon III , qui   en tant que leader du groupe de pression favorable à la guerre, influença l’Empereur.

 Pour tenter de  débloquer Paris, les Mobiles du Gers ( troupes de renfort en temps de guerre )  rejoignirent l’armée de la Loire , formant deux bataillons qui se réunirent ensuite pour créer le 88ème Régiment d’Infanterie , un troisième bataillon rejoignant l’armée de l’Est. La bravoure gersoise est incarnée  par les «  Partisans du Gers »  composés des hommes non incorporés  qui constituèrent quatre compagnies de francs-tireurs volontaires armés et équipés à leur frais,   à l’initiative d’un citoyen de Masseube,  Félix d’Asies du Faur qui s’illustrèrent près d’Angerville . Bien que battus et promis à l’exécution car considérés comme terroristes et non pas comme soldats,  les rescapés  furent graciés en raison de leur bravoure et faits prisonniers. Après cet exemple de vaillance, se forma une compagnie de volontaires les «  Francs-tireurs gascons » , incorporés plus tard à l’Armée des Vosges où sept Francs-tireurs gascons furent tués, sans oublier deux autres compagnies gersoises  les «  Pupilles de Condom » et les «  Francs-tireurs de la Save » .

Les victimes de 1870 méritent bien qu’on se souviennent , bien au-delà du 150ème anniversaire de ce conflit : «  A nous le Souvenir, à eux l'Immortalité »

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