Gloire au paysan et à son amour de la terre !

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Gloire au paysan qui soulage la misère !

Lorsque mon petit-fils était âgé de 4 ans et lorsque nous traversions la région en voiture, il s’exclamait soudain : Que la campagne est belle !

Il a plus de 20 ans, je sais qu’il apprécie d’habiter le Pays Basque qu’il ne veut pas quitter car il est un admirateur de la campagne en général.

Ce matin, en circulant sur nos routes gersoises du canton valencien, à voir l’activité qui se déroulait dans les champs, me remettait en mémoire les paroles prononcées par le petit Antoine. Oui, la campagne est belle.

Quel plaisir de voir ces champs labourés, et de penser qu’au Moyen-âge, la France était couverte par plus de 90 % de forêts et de landes. Pour travailler sur les bastides, je sais que ces villes nouvelles furent créées pour le défrichement du sol et leur mise en valeur. De tous temps, le mérite en revient à nos paysans dont l’amour de la terre semble à nouveau s’allumer chez les générations nouvelles.

C’est un espoir à une époque où nous constatons l’exode croissant de nos agriculteurs vers les villes, exode qui menace de devenir un péril social.

Pour terminer cet article, je me fais un plaisir de citer une poésie intitulée Gloire au paysan.

Gloire au vieux paysan, gloire à l’homme de peine

Qui s’en va tous les ans retracer le sillon

Des sommets escarpés jusqu’à la vaste plaine,

Pour dorer la colline et verdir le vallon

Gloire au brave semeur qui féconde la terre

En y jetant le grain de son bras vigoureux,

Et qui souvent, le soir, revient à la chaumière

En fredonnant gaiement les airs de ses aïeux

Gloire à celui qui tient la lourde faux tranchante,

Qui coupe les blés roux, accablés de chaleur ; Il est las.

Oh ! Bien las ! Et cependant il chante

En essuyant son front où perle la sueur ;

Gloire à ce travailleur dont l’oeuvre harmonieuse

Produit tout à la fois et le vin et le pain ;

Gloire à lui ! N’est-ce pas sa besogne joyeuse

Qui garde l’univers des tourments de la faim ?

Des peuples et des rois, jadis, il fut le père,

Du riche, du savant il est le suzerain,

Il est le malheureux soulageant la misère

Oui, la campagne est belle… Un grand remerciement à ceux qui en prennent soin.

Claude Laffargue

Des peuples et des rois, jadis, il fut le père. Du riche, du savant il est le souverain. Il est le malheureux soulageant la misère, Et de l’humanité le plus grand souverain.

Les labours à l'ancienne, à Larroque-sur-l'Osse - Première édition 2019 - Photo Marc Le Saux

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