Entretien avec le chef des sapeurs-pompiers de Nogaro

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Le chef de centre est un ancien des sapeurs-pompiers de Paris

Nogaro a un nouveau chef pour son Centre principal de secours (CSP) depuis le 7 juillet 2015. Ce jour-là, le commandement du CSP est passé du lieutenant Jean-Dominique Ramboer, partant en retraite, au lieutenant Pascal Barbier. Le Journal du Gers a rencontré ce dernier le 6 novembre. Le nouveau chef de centre est un homme affable. Né en 1966 dans le Lot-et-Garonne, il est marié et a trois enfants de 22, 18 et 13 ans. Il s'est engagé dans la fameuse brigade de sapeurs-pompiers de Paris en 1985 et il y est resté jusqu'en 2006, année où il est arrivé à la caserne d'Auch avec le grade de sergent-chef. Il a passé quinze ans dans le Val-d'Oise (Garges-lès-Gonesse et Goussainville).

Pour lui, revenir dans le Sud-Ouest est un retour désiré vers ses racines et une partie de sa famille qui est installée à Toulouse. Il habite Mirande.

Quel regard porte-t-il sur cette nouvelle affectation ? L'accueil à Nogaro a été agréable. Personnellement, s'agissant du métier, son rôle a changé, puisqu'il administre le CSP et prend les décisions, alors qu'auparavant, sa mission de « chef de garde » consistait à faire appliquer les décisions prises par quelqu'un d'autre.

Sur la situation des risques dans la région, il pointe le risque routier important dans Nogaro même, avec le passage incessant des camions. Risque qui est à son paroxysme lors des grandes fêtes comme celle du 15 août. Il réfléchit, en liaison avec la municipalité, aux solutions possibles. Un autre risque est, dans les habitations au chauffage défectueux, l'intoxication au monoxyde de carbone (CO), gaz totalement inodore, mais mortel à haute concentration. Il préconise donc l'installation de détecteurs de CO. Il est conscient que l'augmentation d'activité de son centre (+ 30 % ces derniers mois) provoque une augmentation de celle des établissements hospitaliers qui recueillent malades et blessés et que cela peut créer des difficultés à ces établissements.

Le CSP est organisé en quatre gardes d'une douzaine de sapeurs-pompiers (SP) chacune. Quand l'une est d'astreinte, cela commence le vendredi et se termine le jeudi, pendant que les autres sont en disponibilité. Pour cela, des conventions sont passées avec les employeurs des SP. Selon le lieutenant, les employeurs sont très accommodants sur les retards entraînés par des interventions de leurs employés. Les relations avec eux sont excellentes. D'ailleurs, plusieurs employeurs sont eux-mêmes SP. Et lorsqu'une entreprise effectue un exercice d'évacuation, le CSP la conseille volontiers.

Bienvenue aux jeunes - Le lieutenant Pascal Barbier se réjouit de recevoir au début de 2016 trois jeunes recrues. Il souhaite que les jeunes dynamiques qui ont envie de s'engager pour un bonne cause viennent se former au CSP pour secourir les autres en devenant Jeunes sapeurs-pompiers. Les gestes qui sauvent, les techniques de secours, la lutte contre l'incendie, tout cela ils peuvent l'apprendre en venant se former le samedi matin (hors vacances scolaires) au CSP. Il suffit de venir s'inscrire, de passer une visite médicale et de s'entretenir avec un cadre SP (1).

(1) Renseignements au 05 62 09 02 23 ou par courriel ([email protected]).

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