Le Journal du Gers a rencontré Jean-Louis le Breton mercredi 4 novembre à son domicile à Arblade-le-Haut, la maison qu'il a lui-même construite avec son épouse Caroline. Il en a d'ailleurs fait un livre (1), pourquoi s'en étonner, vu la production presque tout azimut et la facilité d'écriture de ce journaliste et informaticien de formation, « qui a toujours vécu dans le monde de la littérature ». En effet, c'est un auteur qui a une veine comique et une veine sérieuse. Etil va être récompensé à Castelnau-d'Auzan par le Prix "Lire et écrire en Gascogne".
Clara Weiss - C'est cette veine sérieuse qui nous amène à rencontrer l'auteur. L'ouvrage qui nous amène s'intitule : Le libre choix de Carla Weiss (éditions Passiflore - Dax). Que penser du suicide assisté ? « L'accompagnement en fin de vie, c'est une question qui m'intéresse », avoue l'auteur. L'héroïne est affligée d'un cancer fatal et va dans une institution à l'étranger où l'on aide les malades incurables à se suicider. Et là où est l'intérêt du roman, c'est que Clara rencontre un auteur qui a écrit sur ce problème, elle en discute avec lui et le sollicite pour qu'il l'accompagne, elle, dans son suicide.
Il accepte et il s'ensuit une démarche à la fois d'auteur et de voyeur qui le met mal à l'aise. « Pour ne pas rebuter le lecteur sur un sujet aussi lourd et retenir son attention, j'emploie un style polar qui ménage le suspens et tient le lecteur en haleine », explique Jean-Louis Le Breton.
Les femmes - Jean-Louis Le Breton se dit passionné par le destin des femmes, donc aussi le féminisme, la prostitution et leur histoire. « Et par le destin de sa bisaïeule Maria Vérone, qui vivait à cheval sur le XIXe et le XXe siècles, première avocate à avoir plaidé en Cour d'assises à Paris et leader féministe. Hélas, l'histoire de cette héroïne demande trop de travail d'archives pour être effectué actuellement : c'est repoussé à la retraite, quand il n'y aura plus de Canard gascon à boucler et de pièce à livrer et à mettre en scène.
Quant à la veine comique de l'auteur, elle s'exprime largement depuis 2009 dans la série de polars dont l'héroïne est la journaliste féministe Fafouine Babouin. Sa dernière aventure, « Votez gascon » vient de sortir (éditions du Canard gascon). Elle s'exprime aussi, brillamment, depuis 2012, dans une série de pièces de théâtre jouées par la troupe de comédiens amateurs de l'Académie médiévale et populaire de Termes, renforcée parfois par des comédiens de Viella (2).
(1) Notre maison pas chère (éditions du Canard gascon). (2) Les raisins du Prince Noir, Le Pacha du Pacherenc, Le Harem gascon, Colinot du Vic Bilh et la Gabare du Pacherenc (jouée à la fin de 2015). Une nouvelle pièce est en chantier pour la Tour de Termes : Bonjour Pépin, adieu Berthe, à partir d'une légende poétique du XIIe siècle.