L‘ASEL (Association pour la Sauvegarde de l’Église de Las) organise deux manifestations pendant l’été sur le site de la Chapelle (Commune de Caillavet - RD 34)
- une exposition sur les Chemins de St Jacques de Compostelle avec petit marché sous l'emban, les samedi 11 juillet, dimanche 12 juillet et lundi 13 juillet 2020, de 14 h à 19 h
- un concert de musique sacrée jeudi 13 août 2020, à 18 h
C’est l’occasion pour Le Journal du Gers de rencontrer la présidente de l’Association Mme Suzanne Dat Brocas
Journal du Gers : Pourquoi vous êtes-vous orientée vers la restauration de la Chapelle de Las ?
Suzanne Dat : En passant devant ce lieu pour aller chez moi, je me suis prise d’affection pour cette chapelle.
Elle était belle et je ne voulais pas qu’elle tombe en ruine.
Journal du Gers : Quelle est l’année de la création de l’association ?
Suzanne Dat : Nous avons créé l’association, il y a 20 ans, en 2000, avec l’abbé Larroque.
Nous l’avons créée car il y avait une urgence. L’angle nord-ouest était complètement éclaté par un énorme acacia et la chapelle commençait à s’effondrer.
Comme on ne peut engager de travaux que sur ce qui est votre propriété, nous sommes allés voir le maire qui a reconnu qu’il y avait un danger important et il a mis en route des travaux.
Journal du Gers : Quels ont été les premiers travaux que l'association a réalisés ?
Suzanne Dat : Une fois que ces travaux réalisés dans l’urgence, ont été terminés, nous avons émis le souhait d'aller plus loin dans la restauration du lieu.
La chapelle du XIIe siècle est une nef unique orientée est-ouest ; il semble qu’au XVIIIe siècle, il y ait eu beaucoup de monde et on aurait construit une chapelle au nord dite chapelle de la Vierge.
Pour la construire, trois contreforts ont été mis en place, mais celui du milieu n’existe plus. De ce fait, une grande lézarde traverse ce mur.
Le retable de la chapelle est tombé. L'humidité a aussi contribué a endommager l'ensemble.
La mairie a trouvé que cela coûtait trop cher d’engager les travaux.
Elle nous a cependant autorisé à amener l’électricité dans la chapelle.
Nous avons aussi posé des dalles, refait le sol de l'emban et mis trois lustres.
Mais notre problème principal était l'humidité.
J'ai découvert alors qu'il existait un dispositif agissant par ionisation qui assèche le bâtiment dans lequel il est installé. Un bienfaiteur anonyme, membre de l’association, a financé cette installation.
Le curé François Ducasse, responsable de l’intérieur, a donné l'autorisation de l'installer.
Aujourd'hui, à l’intérieur, les dalles sont beaucoup plus blanches. On est, je pense, sur la bonne voie pour l’assèchement.
Actuellement, notre gros problème, c’est le stationnement. Quand il y a des obsèques, lors des manifestations, tout le côté gauche de la route est pris, c’est dangereux.
Pour des questions de sécurité, il est urgent que l'on trouve une solution à ce problème.
Nous travaillons aujourd'hui à tenter d'obtenir une étude convenable et authentique du lieu qui puisse faire document de base.
Nous aimerions qu’un étudiant du master Patrimoine et Environnement vienne faire son mémoire sur Las.
Il y aurait un travail d’historiographie sérieux, une étude architecturale du bâtiment et les projets de valorisation du patrimoine.
Cela constituerait un dossier qui nous permettrait de donner un coup de pouce à nos projets.
Journal du Gers : Vous avez amélioré les structures, mais vous n’avez pas voulu que ce soit une coquille vide. Pouvez-vous nous parler des animations que vous avez mises en place ?
Suzanne Dat : En effet, nous avons voulu faire vivre ce lieu.
Nous célébrons une fois, par an, une messe dans la chapelle fin avril pour la fête de Saint Orens, patron de la chapelle.
En décembre, le repas de l’association a lieu dans la salle des fêtes de Caillavet.
L’été, nous proposons une exposition et un concert.
Cette année, l’exposition c’est « Les chemins de St Jacques de Compostelle. Une histoire européenne. Un patrimoine mondial »
Nous avons vu, l’an passé, cette exposition à la mairie de Montesquiou et nous l'avons trouvée très intéressante.
C’est une association qui est à Toulouse « Les amis des chemins de Saint-Jacques » qui a demandé à un Auscitain de fabriquer les panneaux de l’exposition qui sont prêtés gracieusement.
Il viendra un des trois jours pour commenter les panneaux.
Quant au concert, depuis trois ans, nous avons la chance d’avoir le frère du châtelain de Las qui est baryton.
Il m’a contactée il y a trois ans pour voir la chapelle afin d' y donner un concert.
La première année, c’était des airs d’opéra avec deux chanteurs et cinq instrumentistes.
L’an dernier, on a fait un concert avec un harmonium et voix avec Emmanuel Pelaprat à l'harmonium, Sonia Sempere qui est soprano et Jacques L’Oiseleur des Longchamps, baryton.
On a appris, à cette occasion, que l’harmonium n’est pas exclusivement un instrument d’église, mais qu'il est aussi un instrument de salon. Le récital a présenté des pièces " de salon" ,des mélodies, des fantaisies...
Cette année, Jacques L'Oiseleur des Longchamps revient avec Sonia Sempere et Emmanuel Pelabrat à l’orgue.
Ils vont interpréter le Stabat Mater de Pergolese et des duos d’oratorios célèbres
Propos recueillis par Pierre Dupouy
Notez sur vos agendas !
Chapelle de Las, commune de Caillavet, RD 34
Samedi 11 juillet, dimanche 12 juillet et lundi 13 juillet de 14 h à 19 h, exposition "Les chemins de St Jacques de Compostelle"
L'entrée est libre.
Un petit marché sera organisé sous l'emban au profit de la restauration de la chapelle.
Jeudi 13 aoû,t à 18 h
Concert : Stabat Mater de Pergolese et duos d'oratorios célèbres
Sonia Sempere (soprano), Jacques L'Oiseleur des Longchamps (baryton), Emmanuel Pelabrat (orgue)
Entrée : 15 euros (10 euros adhérents ASEL)
Réservations au 06 13 16 46 77 ou au 06 14 39 09 42
Le concert est donné au profit de la restauration de la chapelle.
Photos : Suzanne Dat Brocas