Retour dans les années soixante avec la création de la banda valencienne

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Dernièrement à la conclusion d’un article sur la société locale de musique, nous annoncions celui qui devait retracer la naissance de la Banda locale.

Notre travail de mémoire est d’autant plus facile que nous disposons de concours précieux, l’ancien président Vincent Lauron, Jean Immer et la fille de Mondin, Suzanne Guidi.

Jean Immer avait créé avec ses amis Olivier Galabert, Bébert Fontan, un orchestre le Dynamic Junior Jazz. Parti au service militaire, puis à Madagascar rejoindre son oncle Mr Bajolle qui y était planteur de tabac, il revint à Valence-sur-Baïse où, un jour, il décida avec Olivier Galabert d’aller à Vic-Fezensac pour les fêtes de Pentecôte. C’était en 1959.

Leur souhait était de voir un orchestre espagnol, genre banda dont Vic-Fezensac possédait déjà la réplique, les Kanars. Cela leur donna l’idée d’en créer un à Valence-sur-Baïse. Saint-Loubert, ancien maire de Maignaut-Tauzia n’était pas d’avis, mais Sentex, ma foi oui, tandis que Mondin était le plus chaud. Un groupe se constitua. Gérard Barrère, Paul Capéran, Banel de Béraut, Bébert Fontan, Immer bien sûr, Plivier Galabert , Albert Boué, Saint-Génest, Roger Castex, "un sacré trombone", me dira Jean Immer, se retrouvaient à Augé, chez ce dernier, pour répéter dans la salle à manger.

En 1960 ce fut la première sortie officielle à …Vic-Fezensac. Le répertoire n’était pas très riche : Tu Verras Montmartre, Frou Frou qui enthousiasma tellement une personne qu’elle se joignit à eux toute la journée, faisant virevolter sa longue robe. Albert Boué, promu secrétaire, fut chargé de trouver des contrats, ce qu’il fit avec beaucoup de succès. Comme me le confia Vincent Lauron, les musiciens étaient pratiquement tous des gens de la terre, des paysans. Il fallait des morceaux simples, faciles à jouer, gais. L’arrêt d’Albert Boué qui faisait le pitre, marqua un changement. Lors du choix des nouveaux morceaux (50 % dus à Jean Immer), l’avis d'Escoubès qui habita dans la Grande Rue et travaillait à la Coopérative Agricole de Condom était prépondérant.

Des voyages, la société musicale en fit avec l’argent des sorties. Le premier les conduisit en Italie. Au programme, les Grands Lacs, Turin, Venise avec comme transporteur, les cars Rivière et Pierre Rivière, nouveau marié !

Un autre changement consista à choisir un président interne à la société. C’est ainsi qu’après Mrs Druilhet, Guitard, Chapuis, Barreau, Gay, Travès, Lauze, Maître Ladouch, ce furent Vincent Lauron, Maurice Boison, les deux jeunes Boiziot, et actuellement Myriam Martinelli qui endossèrent cette responsabilité.

Le temps a passé. La Banda est toujours là. Elle est parmi les sociétés les plus actives. Elle travaille avec constance à la formation de jeunes musiciens qui prendront ainsi le relais grâce à son école de musique sur laquelle nous reviendrons.

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