C’est demain jeudi (16 avril) que les dirigeants de la FFF (Fédération Française de Football) vont officiellement décider du sort des différents championnats de football. Et il apparaît que seuls les professionnels (Ligue 1 et Ligue 2) iront au bout de leur compétition respective. Tous les autres, du National 1 aux Districts, seraient clos en l’état. C’est donc ce jeudi, sauf coup de théâtre, que les joueurs de Auch Football, actuellement avant-dernier de National 3, devraient apprendre leur relégation en Régional. A moins qu’un autre scénario soit proposé.
Alors qu’il reste encore huit journées de compétition pour clore l’exercice 2019-2020, il est clair qu’il devient impossible d’aller jusqu’au terme de la saison. Et dans ce cas, les Gersois paieraient cash leur grosse défaillance hivernale où, entre la fin novembre et la mi-février, ils n’ont gagné que deux fois.
Et pourtant, que cela serait amer pour les hommes du président Sottum-Castano… Car depuis cinq matchs, les Auscitains montraient un nouveau visage, celui qu’on leur connaissait en début de saison, ce qui laissait espérer un printemps passionnant pour les habitués du stade Eric Carrière. « C’est frustrant, souffle Gilles Garcia, l’entraîneur. On avait trouvé un équilibre de système de jeu différent auquel les joueurs avaient adhéré. Depuis la reprise de janvier, on était, sur cinq matchs, avec deux victoires, deux nuls et une défaite. C’est extrêmement frustrant, et même incompréhensible que la FFF arrive à valider ça à huit journées de la fin. C’est invraisemblable. »
Que ce soit au niveau professionnel comme chez les amateurs, chacun a sa petite idée sur la façon de terminer le championnat le plus équitablement possible. Pour l’entraîneur auscitain « c’est difficile d’être juge et partie ; c’est le cas pour nous, puisque forcément j’ai un parti pris. La solution qui me paraîtrait la meilleure serait de, soit déclarer une saison blanche, soit de faire monter le premier du niveau inférieur (sans qu’il y ait de descente ; ça léserait le moins d’équipes possible ».
En attendant le verdict, chacun reste concentré sur ce qu’il a à faire. Depuis le début du confinement, le staff reste en contact permanent avec les joueurs. Ces derniers reçoivent un programme spécifique pour garder la forme. « Le préparateur physique du club est sur le pont » nous dit Gilles Garcia, qui, par téléphone, réalise des entretiens individuels ; « on essaye de préparer la saison prochaine, qu’il y ait maintien ou descente ».
Nous traversons une période compliquée, triste et confuse. Parler de sport peut choquer certain(e)s. Mais que faut-il faire ? Tout jeter aux orties ? Se flageller ? Broyer du noir ? Un jour ou l’autre (et très bientôt, espérons-le), la vie va reprendre. Que ce soit dans les usines, les bureaux… et même sur les terrains de sport. « Sur les réseaux, je vois pas mal de critiques assez acerbes de gens qui parlent de foot, nous confie Gilles Garcia. Certains disent qu’il y a d’autres priorités ; sauf que c’est notre passion, et qu’on a envie de parler de foot quand même, même si on sait qu’il y a plus grave sur le territoire et que certains mènent des combats bien différents. »