Ils l'ont rêvé, la FFR l'a fait

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Le RCA en fédérale 1.

Grace aux résultats de la saison le RCA devait monter en Fédérale 1, mais la situation de crise actuelle a précipité les choses. Suite aux dernières décisions de la FFR, le RCA est déjà promu.

Nous avons rencontré Jean-Michel Justumus, un président heureux même si :

"On est très satisfait des trois premières saisons. Nous avons observé une progression de tout le club depuis le début, et notre ambition de remonter en fédérale en cinq ans s'est finalement réalisée en trois ans. Que de travail et que du bonheur ! On ne peut parler d'apothéose car les conditions ne sont pas celles qu'on aurait souhaitées, l'ambiance n’est donc pas à la grande fête."

L’an prochain :

"On avait un peu anticipé, mais on n'avait pas du tout anticipé la crise sanitaire et la crise économique qui va forcément suivre. Notre grande force avec Michel Cartier, responsable partenariat, c'est d'avoir réussi à mobiliser quelques 250 partenaires (ce qui représente 50 % du budget, soit 400000 €), des petits, des moyens, des gros, des artisans, des commerçants, des professions libérales, des PME, des groupes industriels de dimension nationale, voire internationale. On était donc relativement serein pour avoir les moyens suffisants de remettre sur le terrain deux équipes, une équipe en Fédérale 1 et donc une équipe espoirs. Elles disputeront deux championnats totalement différents ce qui engendrera des dépenses conséquentes."

Comment évolue la situation :

"Tout est rebattu car on sait que nous avons des partenaires qui souffrent et qui vont souffrir.  Nous sommes inquiets de la situation, cela change beaucoup de choses, mais on a toujours la volonté de bien figurer en Fédérale 1 où l’on vise le milieu du tableau. On fait le tour des partenaires et on a de très bons retours. Il va falloir peut-être réduire notre voilure, continuer à faire confiance à nos jeunes, conserver les anciens, conserver tous les jeunes de 20 à 24 ans. La Fédérale 1, c’est très dur avec des équipes quasiment au niveau de Pro 2 avec des budgets dix fois supérieurs au nôtre ( 5 à 6 millions d’euros)

 Coté sportif : 

"Il faut que l'on se renforce parce que l'on va devoir faire des roulements un peu partout à tous les postes. On commence, dès lundi, à préparer la saison prochaine. Tous nos joueurs sont amateurs, ils ont tous une activité, étudiant ou activité professionnelle. Les entraînements vont devoir augmenter, les séances de musculation aussi, si les joueurs veulent rivaliser, il faut obtenir une entité physique plus élevée. On doit recruter malin, les jeunes du cru gersois, ceux qui sont passés par le FCAG, s'appuyer sur les jeunes, et pourquoi pas obtenir des prêts des équipes de Pro D2 et du Top 14, des jeunes brillants qui n’ont pas assez de temps de jeu et qui viendront passer deux ans au RCA pour s’aguerrir et briller devant 3000 à 4000 spectateurs.

Le budget :  

Nous sommes une entreprise transparente TVA URSSAF… On devait finir la saison autour de 700000 €, mais il faut de 50 à 100000 € de plus pour pouvoir notamment couvrir le budget de l'équipe Espoirs, le développement du centre d'entraînement, le développement de l'école du rugby tout en continuant les sections jeunes, rugby santé, et les féminines. Le souci majeur actuel, c’est la santé des entreprises partenaires. On ne dépense pas ce que l'on n’a pas. Aujourd'hui, on n’est pas sûr d’avoir tous les euros que l’on pouvait prévoir il y a un mois.  

Ambitions :

 Il faut être réaliste, serein, garder toujours à l'esprit que nous devons gérer ce club avec une extrême rigueur. L'ambition, c'est de gagner à Auch et de bien disputer à l'extérieur. On ne peut pas faire mieux, on vise le milieu du tableau. Il faut y arriver, on a la capacité, la volonté, les effectifs, les entraîneurs et on a l'expertise de trois années écoulées.

Remerciements spéciaux aux collectivités. Les aides représentent 10 % du budget environ. L’argent public ne sert pas à soutenir l'équipe fanion, il est indispensable pour les écoles de jeunes et les actions spécifiques tel le centre d'entraînement (conseil départemental) et le pôle de formation jeunes et féminines (Ville d’Auch et Région).

 

"Dans ces temps compliqués d'épidémie, c'est vraiment un petit rayon de soleil. J'ai dit que c'était un robot favorable qui fait du bien et qui salue surtout le travail d'une équipe qui est née dans la précipitation, une équipe de dirigeants autour de Jean-Michel Justumus et qui, en trois ans, n'a pas arrêté de se professionnaliser, de se restructurer et aussi de regagner la confiance des partenaires et du public. En trois ans bien sûr au travers d'une équipe et là je m'adresse aux joueurs, une équipe remarquable, et les entraîneurs qui ne cessent de s'affirmer à un niveau exceptionnel. Tout ça en trois ans, je dis que c'est quelque chose d’inimaginable quand on sait où en était le club à l'été 2017. " Christian Laprébende, maire d’Auch.

 

"Je suis extrêmement heureux pour eux, les joueurs, l'équipe dirigeante qui a repris le club et qui voit récompenser ses efforts. Je suis très heureux pour les joueurs, pour les entraîneurs, pour les bénévoles et pour le public. Si je peux élargir le cercle, je me réjouis que l'on ait la saison prochaine en Fédérale 1, Samatan, Fleurance et Auch, ce qui promet de belles empoignades s’ils sont dans la même poule. Ce que je retiens d'abord, c'est la patience, l’abnégation des dirigeants et des entraîneurs pour remonter, repartir de si loin et être récompensé aujourd'hui de façon bizarre, puisque c'est sur le tapis vert, mais au fond quand même leur saison laissait à penser que c'était envisageable qu’il monte sportivement en Fédérale 1." Philippe Martin, président du Conseil Départemental du Gers.

 

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