Alors que les banques et institutions financières ont été appelées à prendre part à l'élan de solidarité qu'exige une crise telle que celle que nous vivons actuellement, les compagnies, mutuelles et autres organismes d'assurances sont restés muets sur le sujet, sinon pour préciser que les garanties de pertes d'exploitation, quand elles sont souscrites par les entreprises, commerçants ou artisans ne couvrent pas ce type d'événements.
La MAIF premier organisme d'assurances à réagir positivement
L’assureur mutualiste Maif vient d'annoncer vendredi qu'il s'apprete à rendre un peu plus de 100 millions d’euros à ses sociétaires pour tenir compte de l’effondrement du nombre d’accidents automobiles, constaté dans le contexte de confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus. Suite à une baisse significative des accidents de la route le conseil d'administration de cette mutuelle vient de décider de faire bénéficier l’ensemble de ses sociétaires détenteurs d’un contrat d’assurance automobile des économies réalisées durant cette période de confinement.
Le montant total est estimé à ce jour , à quelques cent millions d’euros.
C’est l’un des rares effets positifs du coronavirus. Le nombre d’accident sur les routes baisse avec la diminution drastique des déplacements. Dans ce contexte, l’assureur niortais a « décidé de prendre part à l’effort de solidarité collectif par un geste très fort » : le « remboursement d'une part des cotisations d’assurances auto à hauteur d’un peu plus de 100 millions d’euros, redistribués à ses 2,8 millions adhérents pour environ 3,6 million contrats automobiles. Traduit en chiffre cela se traduit par un gain d’environ 30 euros par véhicule assuré.
Chaque sociétaire aura le choix entre percevoir la somme lui revenant ou de participer individuellement à l'effort de solidarité et reverser directement la somme : au profit des soignants, via la Fondation des Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France - au profit de la recherche, via l’Institut Pasteur - au profit de l’action sociale, via le Secours Populaire.
Société d’assurance mutuelle, la MAIF n’a pas de but lucratif, et encore moins de dividendes à distribuer à des actionnaires. En cette période exceptionnelle, elle fait le choix de mettre en place ce dispositif solidaire.
Par ailleurs, l’assureur précise que la majorité de ses collaborateurs sont au chômage partiel mais qu’il a choisi de maintenir les salaires à 100% sans avoir recours à l’aide d’Etat, une mesure qui représente un coût pour l’entreprise d’environ 15 millions d’euros