Les adeptes de ce jeu d'adresse doivent piaffer d'impatience dans l'attente de la lever du confinement qui leur permettra de retrouver leur terrain de jeu....
En attendant, revenons sur l'histoire de ce jeu ancestral....
Le dimanche et, en particulier, le jour de la fête votive, on entend les vibrations des palets d’acier sur l’espace goudronné ou empierré de la place du village.
L’équipement pour le palet se compose d’une quille légèrement conique en bois dur (diamètre 5 centimètres, hauteur 35 centimètres), de deux palets en acier de diamètre de 10 à 11 cm et pesant au maximum 600 grammes et de trois pièces disposées sur la quille.
Le règlement du jeu est le suivant : depuis une ligne tracée à 10 mètres pour les hommes, 9 mètres pour les femmes et 7 mètres pour les enfants, le joueur doit à l’aide de ses palets faire tomber la quille sur laquelle sont posées les trois pièces.
Une fois la quille à terre, la position des pièces par rapport à la quille détermine les points gagnés : trois points si les pièces sont plus près du fer que du bois (des palets que de la quille) ; si une pièce est plus près de la quille, il n’y a qu’un point.
Ce jeu est très ancien et se jouait non pas avec des points mais avec de l’argent.
En 1956, le préfet du Gers interdit ce jeu, les mises en argent étant trop importantes.
Les palets vont alors rouiller dans les granges et, dans le Gers, le jeu n’est maintenu qu’à Lagraulas, à Larressingle et au hameau de Lialorès.
C’est d’ailleurs dans ce dernier village que, sous l’impulsion de l’instituteur Alain Lasserre, le palet gascon va connaître une seconde vie en 1985.
Le jeu d’argent est transformé en jeu à points suivant un règlement.
Aujourd’hui, de nombreux concours sont organisés dans les villages, des clubs se sont constitués.
A été mis en compétition un titre de champion du monde de palets gascons, sorte de finale des 70 concours qui ont lieu tout au long de la saison.
Le club de Vic-Fezensac a eu plusieurs joueurs qui ont inscrit leur nom au trophée de champion du monde, notamment Yvon, un alerte nonagénaire aujourd'hui disparu, qui malgré l’arthrose d‘épaule dont il se plaignait, avait toujours un excellent lancer.